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Communiqué |
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11 mars 1999 C'est la création d'un centre de référence et d'excellence dans le domaine de l'analyse des risques toxicologiques pour la santé humaine que l'Université de Montréal annonce aujourd'hui. «La nouvelle chaire vise à améliorer les connaissances sur les effets que l'environnement peut avoir sur la santé humaine et de former des spécialistes en analyse des risques», a déclaré le Dr Gaétan Carrier, titulaire de la chaire. Les chercheurs de la chaire travailleront donc à la mise au point d'outils permettant de fixer sur des bases solides les normes, les critères sanitaires et les programmes de lutte contre la pollution et de les évaluer. Les principaux partenaires financiers de la Chaire sont: la Société d'électrolyse et de chimie Alcan Ltée, Noranda Inc., la Direction de la santé publique de la Régie régionale de la santé et des services sociaux de Montréal-Centre et l'Institut de recherche en santé et en sécurité du travail du Québec. Leurs contributions respectives varie de 100 000$ à 500 000$. À ce groupe, s'ajoutent la Direction générale de la santé publique du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec ainsi que le Conseil International sur les métaux et l'environnement. Ils apportent une contribution additionnelle totale de l'ordre de 40 000$. Tous ces organismes participeront aux activités de la chaire. D'autres contributions sont attendues et une structure d'accueil est prévue pour les partenaires additionnels. En résumé, la Chaire totalise aujourd'hui des engagements de 1 015 000$. En tant que médecin, Gaétan Carrier considère que son patient, c'est la société; «un médecin soucieux de bien traiter son patient doit d'abord l'écouter». C'est pourquoi il est important que la chaire devienne aussi un lieu d'échanges où les divers groupes sociaux concernés par les questions de toxicité des polluants de l'environnement, entreprises, autorités de santé publique, chercheurs, grand public, puissent se rencontrer. Une table de concertation au sein de la chaire favorisera ces échanges. Indépendance des chercheurs Le Dr Gaétan Carrier fut des principaux dossiers chauds en matière d'environnement au cours des 20 dernières années au Québec (de Saint-Basile-le-Grand à l'incinérateur Des Carrière et à la carrière Miron, en passant par le fluor, le plomb, les pesticides utilisés en agriculture et en horticulture, les champs électromagnétiques, etc). Le nombre et la diversité des partenaires dans ce projet sont la meilleure assurance que les chercheurs pourront justement préserver leur indépendance et leur liberté d'action sur le plan scientifique, «ce qui n'est pas possible quand on a les mains attachées», souligne-t-il. Il est remarquable que tous les partenaires aient accepté, dans un esprit d'ouverture, de participer au soutien d'une chaire qui vise essentiellement à améliorer la science de l'analyse des risques toxicologiques par des développements méthodologiques qui sont appelés à servir à tous ceux que ces questions d'analyse préoccupent. Pour ce faire, tous ont accepté l'idée que le travail réalisé dans ce contexte ne touchera pas nécessairement les contaminants avec lesquels ils sont aux prises dans l'immédiat. Quelques projets en cours L'équipe en place travaille déjà sur quelques projets qui auront tous une influence sur la santé. Ils concernent les effets des dioxines et des furannes, le mercure dans la chaîne alimentaire, les insecticides utilisés en agriculture et le méthanol employé comme combustible à la fois pour le chauffage et le fonctionnement des véhicules automobiles. Le titulaire de la chaire Le Dr Gaétan Carrier est professeur titulaire à plein temps depuis 1997. Par ailleurs, il contribue aux activités d'enseignement et de recherche du Département de médecine du travail et d'hygiène du milieu de la Faculté de médecine de l'Université de Montréal depuis 1976. Il a oeuvré à la Direction de la santé publique de la Régie régionale de la santé et des services sociaux de la Montérégie de 1993 à 1997. Il avait auparavant mis sur pied le premier département de santé environnementale au Département de santé communautaire de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont.
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