Communiqué |
29 septembre 1999 L'Université de Montréal: pour un complexe universitaire de calibre mondial |
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Pour continuer de servir la société québécoise dans un contexte de mondialisation, l'Université de Montréal doit devenir un complexe universitaire de calibre mondial. L'Université de Montréal a donc besoin de 180 M de dollars de plus par année. Tels sont les messages qui se dégagent du mémoire que l'Université de Montréal vient de faire parvenir au ministre de l'Éducation, François Legault, et qui s'intitule «Pour un complexe universitaire de calibre mondial». En juin, le ministre avait demandé à chacun des recteurs de lui soumettre à la mi-septembre un mémoire qui ferait le point sur le sous-financement de son université, en la comparant avec des établissements canadiens et américains de même calibre, et qui indiquerait en quoi un apport supplémentaire de fonds la rendrait plus apte à répondre aux besoins de la société québécoise. Il demandait également aux recteurs de faire des propositions en vue d'une révision de la formule de financement. «Quel que soit l'angle sous lequel on regarde le problème, il manque de 600 à 800 M$ par année pour que la situation de nos universités soit semblable à celle des universités canadiennes comparables», déclare le recteur Robert Lacroix. Contexte nord-américain Si l'écart est de cet ordre, c'est à cause de l'action combinée des compressions budgétaires, qui ont été plus importantes au Québec que dans d'autres régions du pays, et du gel des droits de scolarité, qui ont augmenté ailleurs au Canada. «Il ne faut donc pas se surprendre, constate M. Lacroix, d'arriver à de tels chiffres et surtout il nous faut réaliser que, si l'on ne se réveille pas rapidement, le retard deviendra irrécupérable.» Pour répondre aux questions posées par le ministre, on
a d'abord analysé le contexte nord-américain, où
la tendance est désormais à la différentiation des
universités. Il est essentiel de faire cet exercice, signale le
recteur, parce que l'Université de Montréal forme des personnes
qui travailleront dans des entreprises qui exportent aux États-Unis
ou qui sont en concurrence avec des sociétés d'Amérique
ou d'ailleurs. Il en est de même en recherche et en innovation,
où il faut faire face à la compétition sur les scènes
nord-américaine et internationale. Préalables Avant de «pouvoir s'inscrire dans la courte liste des universités du monde qui exercent un rôle déterminant dans la transmission et le développement des savoirs, dans le maintien et l'enrichissement des arts, des lettres et de la culture universelle, et dans l'innovation sociale, culturelle et technologique», écrit-on dans le mémoire, l'Université de Montréal doit, entre autres:
Après avoir comparé le niveau de dépenses par étudiant
de l'Université de Montréal avec ses écoles affiliées
et celui de l'Université de Toronto, les auteurs du mémoire
arrivent à la conclusion que l'Université de Montréal
et ses écoles affiliées auraient besoin d'une injection
additionnelle de fonds de 243 M$ pour disposer de moyens analogues à
ceux de l'université de la Ville reine. Formule de financement À cet égard, l'Université demande que la formule de subvention gouvernementale soit révisée:
Le plan de refinancement que l'Université de Montréal soumet
au gouvernement vise donc à répondre aux aspirations de
la société québécoise dans un contexte de
repositionnement des universités et de différenciation de
leurs rôles respectifs.
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