La recherche
contre larthrose se dote dun vaisseau amiral au Canada.
LUniversité de Montréal, en collaboration avec
le Centre hospitalier de lUniversité de Montréal
(CHUM), lançait aujourdhui la Chaire en arthrose de
lUniversité de Montréal. Pour les titulaires
de la plus importante chaire de recherche en arthrose au Canada,
le Dr Jean-Pierre Pelletier, rhumatologue, et la docteure en physiologie,
Johanne Martel-Pelletier, la raison dêtre de la Chaire
est lacquisition de nouvelles connaissances sur les différents
mécanismes pathologiques de larthrose et lamélioration
des interventions thérapeutiques.
«Lobjectif est de continuer à offrir des soins
de qualité aux patients et de trouver, éventuellement,
un traitement curatif à cette maladie», précise
la docteure Martel-Pelletier. «La recherche demeure le moyen
le plus efficace de contrer larthrose et den diminuer
limpact tant sur le plan médical que financier»,
a déclaré le Dr Jean-Pierre Pelletier.
Dici 30 ans, le nombre de Canadiens atteints darthrite,
dont larthrose est la forme la plus fréquente, augmentera
dun million par décennie, selon la Société
darthrite. Lincidence de cette maladie dégénérative
des articulations saccroît avec le vieillissement de
la population. À ce jour, environ 65% des personnes de 60
ans et plus souffrent darthrose, et la fréquence augmente
proportionnellement avec lâge. Le phénomène
est dautant plus troublant que les coûts annuels directs
des traitements sélèvent à cinq milliards
de dollars pour le Canada.
La compagnie pharmaceutique Merck Frosst Canada & Cie sest
engagée à y investir un million de dollars au cours
des cinq prochaines années. «Cette contribution découle
de notre engagement envers lamélioration de la santé
des Canadiens et Canadiennes, par tous les moyens à notre
disposition», a affirmé M. André Marcheterre,
président de Merck Frosst & Cie. Plusieurs autres partenaires
financiers, dont lUniversité de Montréal et
la Fondation du CHUM, participeront aux activités de la Chaire.
Les fonds recueillis permettront de consolider lensemble des
activités scientifiques de lUnité de recherche
en arthrose du CHUM. Plus précisément, la campagne
de financement, dont lobjectif minimal est de quatre millions,
servira notamment à soutenir financièrement les chercheurs
et les étudiants ainsi quà lachat des
équipements. La Chaire en arthrose ne servira pas à
payer le salaire des titulaires, mais plutôt à instituer
un programme qui contribuera à lessor de la recherche
sur larthrose et au mieux-être des personnes qui en
sont atteintes.
Lespoir
est dans la recherche
Il existe plus de 110 formes darthrite, dont le lupus, larthrite
rhumatoïde et larthrose. Cette dernière afflige
1 Canadien sur 10 et se manifeste chez les personnes de 50 ans et
plus. «Larthrose est une maladie associée au
vieillissement. Il sagit dune usure progressive des
articulations, caractérisée par leffritement
du cartilage», a expliqué le Dr Pelletier.
Le cartilage est une substance blanchâtre et caoutchouteuse
qui sert en quelque sorte de «pare-chocs», selon les
propres mots du médecin. Sa détérioration entraîne
le frottement des os et provoque, à la longue, leur destruction.
Résultat: troubles mécaniques, douleurs et déformations
morphologiques. La maladie progresse toutefois à un rythme
différent et présente divers degrés de gravité
des symptômes et des handicaps, selon les individus.
«La découverte dune nouvelle classe dagents
appelés inhibiteurs de la COX-2, constitue une percée
dans la recherche sur larthrite. Ces médicaments soulagent
efficacement la douleur et linflammation tout en réduisant
les effets secondaires», a précisé le Dr Pelletier.
«Bien que ces médicaments aident à traiter les
symptômes de larthrose, nous devons continuer à
investir dans la recherche pour découvrir la cause et un
traitement curatif. Nous avons bon espoir dy arriver dici
cinq à dix ans.» (À noter: photo disponible
sur CANAPRESS)
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