Commentaires
et recommandations de l’Université de Montréal
relativement à la politique scientifique du gouvernement
du Québec; l’UdeM propose une approche disctinctive
en matière de recherche
Le vice-recteur
à la recherche de l’Université de Montréal,
M. Alain Caillé, a présenté aujourd’hui
les principaux commentaires et recommandations de l’Université
sur le document de consultation du ministre de la Recherche, de
la Science et de la Technologie, intitulé Vue d’ensemble
pour une politique scientifique du Québec. D’entrée
de jeu, M. Caillé a exprimé l’accord de l’Université
de Montréal avec l’objectif du ministre de hisser le
Québec au rang de la moyenne des pays du G7 en ce qui a trait
aux efforts consacrés à la recherche et au développement.
Pour l’Université de Montréal, l’atteinte
de cet objectif passe obligatoirement par la qualité des
ressources humaines afin de concurrencer et s’associer les
meilleurs chercheurs au plan international, par la reconnaissance
des contributions spécifiques que chaque université
peut apporter dans l’atteinte de cet objectif et finalement
par une ouverture encore plus grande à l’interdisciplinarité.
À l’Université
de Montréal, ces dernières orientations se concrétisent
par l’engagement de nouveaux professeurs, la concentration
de nos ressources humaines dans certains domaines pour obtenir des
masses critiques d’ampleur et de stature internationales, et
la création de Technopole-Montréal pour joindre les
efforts interdisciplinaires de l’Université de Montréal
et de ses deux écoles affiliées.
Ainsi l’Université
de Montréal prévoit recruter plus de 370 professeurs
au cours des trois prochaines années. Ces nouvelles ressources,
orientées selon les priorités institutionnelles, s’ajouteront
à celles des chaires d’excellence en recherche pour
créer des masses critiques dans les secteurs désignés
comme prioritaires.
Afin de favoriser la qualité des ressources et celle de la
recherche, plutôt que la quantité et le volume des
activités de recherche, dans un environnement international
où la compétition est grande, l’Université
de Montréal recommande de différencier les universités
en ce qui touche leur mission de recherche. " En effet, il
faut miser sur l’excellence et la concentration des ressources
humaines dans des centres de stature internationale si l’on
veut contribuer aux percées scientifiques et faire en sorte
que le Québec fasse partie du peloton de tête des sociétés
qui contribuent au développement des connaissances à
un très haut niveau ", a déclaré M. Caillé.
Dans le même
esprit, la grande valeur d’une interface entre les disciplines
a incité l’Université de Montréal et ses
deux écoles affiliées à proposer, à
un vaste secteur de leurs activités de recherche, une nouvelle
approche organisationnelle favorisant les activités de recherche
aux carrefours des disciplines. " La nouvelle structure, Technopole-Montréal,
favorisera la collaboration et l’interaction des disciplines
et de leurs approches méthodologiques, une façon désormais
privilégiée d’aborder les problèmes sociaux,
scientifiques et technologiques complexes auxquels nous faisons
face aujourd’hui ", selon M. Caillé.
L’Université de Montréal reconnaît l’intérêt
et le bien-fondé de poursuivre des développements
dans l’ensemble des champs de la connaissance sans exclusion.
Ainsi toutes les formations sont porteuses d’avenir, puisque
dans une économie du savoir l’essentiel est la créativité
des individus. Dans la société du savoir, les contenus
sont aussi importants que la maîtrise de la technologie et
toutes les disciplines peuvent contribuer à l’élaboration
des contenus. Ainsi il y a beaucoup de place pour la créativité
en sciences sociales et en sciences humaines et les besoins sociaux
sont immenses. La politique scientifique devrait, notamment, insister
davantage sur l’importance de la recherche de pointe dans ces
secteurs, car la recherche module le développement de la
qualité du corps professoral et des étudiants.
L’ensemble
de ces éléments assureront des bases solides à
une recherche universitaire de haut niveau et à des formations
de la plus haute qualité. Une recherche universitaire de
cette ampleur est une nécessité incontournable pour
une politique scientifique à la hauteur des nouveaux défis.
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