Dans une allocution présentée aujourd'hui devant le Cercle canadien de Montréal, le recteur de l'Université de Montréal, Robert Lacroix, a rappelé le rôle primordial des universités québécoises à l'heure de la globalisation et exprimé le souhait que ce rôle soit reconnu pleinement, par un financement permettant de donner aux jeunes une formation de qualité au moins égale à celle que reçoivent les autres étudiants d'Amérique du Nord et du reste du monde.
«La globalisation ne saurait être unidimensionnelle et son développement se réaliser à partir d'une civilisation essentiellement technicienne, a souligné M. Lacroix. Le développement durable du nouvel ordre économique mondial est lié à l'aptitude de nos sociétés à réaliser la globalisation à visage humain, à allier dans une même démarche le scientifique et l'humanisme.»
C'est parce qu'elle participe pleinement au développement et au transfert des connaissances dans tous les domaines du savoir, que l'Université joue un rôle de premier plan dans les sociétés participant à la globalisation. La rentabilité privée et sociale des investissements consentis en éducation au moment de la Révolution tranquille ne font aucun doute. Le taux de québécois détenant un diplôme universitaire est alors passé de 2,3 % au début des années soixante, à plus de 13 % à la fin des années quatre-vingt-dix. La recherche universitaire a aussi été développée de façon spectaculaire et permis au Québec de se tailler une place parmi les leaders mondiaux dans plusieurs domaines.
Les universités québécoises ont ainsi permis, dans une large part, la participation du Québec au phénomène de la globalisation et de l'économie du savoir. Aujourd'hui, trois caractéristiques essentielles font des universités les acteurs privilégiés de la globalisation: elles sont le lieu privilégié du développement et du transfert des connaissances scientifiques et techniques; les seules institutions qui regroupent l'ensemble des activités de recherche et de formation dans tous les domaines du savoir; et le lieu par excellence de réflexion libre de parti pris. Leur rôle ne saurait toutefois s'assumer sans le respect de deux conditions indispensables, soit le respect de la liberté académique et un financement adéquat.
«Plus que jamais dans l'histoire, ce sont les sociétés qui valoriseront le plus l'éducation et y investiront massivement, qui connaîtront les développements sociaux, économiques et culturels les plus importants. Cependant, pour que ces investissements portent tous leurs fruits, il faudra que les exigences de qualité soient incontournables et cela à tous les niveaux d'étude», rappelle M. Lacroix.
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Renseignements
Sophie Langlois
Attachée de presse
Université de Montréal
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