L a n o u v e l l e C h a i r e E l i L i l l y C a n a d a
a x é e s u r l a r e c h e r c h e e n s c h i z o p h r é n i e
MONTRÉAL, Québec - le 23 septembre 2003 - L'Université de Montréal annonçait aujourd'hui une contribution de 1,4 million de dollars pour créer la Chaire Eli Lilly Canada de recherche en schizophrénie de l'Université de Montréal. Cet important apport financier permettra aux chercheurs d'étudier cette maladie qui touche une personne sur cent.1
Eli Lilly Canada, une entreprise pharmaceutique novatrice, s'engage à verser 1,2 million de dollars sur une période de cinq ans pour l'établissement de cette chaire. La Fondation de l'Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal et la Fondation de l'Hôpital Louis-H. Lafontaine, deux hôpitaux affiliés au réseau universitaire où se dérouleront les activités scientifiques de la chaire, souscrivent également 100 000 $ chacune, sur la même période de cinq ans.
«Ce partenariat entre Eli Lilly Canada, l'Université de Montréal, les centres hospitaliers Sacré-Cœur de Montréal et Louis-H. Lafontaine contribuera au mieux-être de ces malades et à celui des membres de leurs familles, aidants naturels et principales sources de soutien émotionnel. Ce partenariat constitue un exemple concret des initiatives qui peuvent être prises grâce à notre campagne Un monde de projets», déclarait le recteur de l'Université de Montréal, Robert Lacroix.
Pour le vice-président de la recherche et du développement chez Eli Lilly Canada, Dr Loren Grossman, «Eli Lilly Canada est fière de se joindre aux institutions d'envergure internationale que sont l'Université de Montréal et les hôpitaux Louis-H. Lafontaine et du Sacré-Cœur de Montréal. Ce partenariat marque le début de progrès importants dans le domaine de la recherche sur la schizophrénie au Québec et même au Canada».
La Chaire Eli Lilly Canada de recherche en schizophrénie de l'Université de Montréal consacrera ses efforts à la détection et au traitement de la maladie dès ses premières manifestations. Les travaux viseront plus particulièrement à développer et à tester la nouvelle médication antipsychotique. Les travaux de recherche engloberont également la pharmacologie, la neuropsychologie cognitive, l'imagerie cérébrale, l'approfondissement des échelles d'évaluation, l'étude du sommeil, les psychothérapies cognitivo-comportementale et psychoéducative.
«L'enjeu essentiel sera de développer une recherche fondamentale et clinique, véritablement multidisciplinaire, visant à utiliser la technologie mise en oeuvre pour le développement clinique des nouveaux psychotropes», souligne le titulaire de la chaire, Dr Emmanuel Stip.
Dr Stip est professeur agrégé au Département de psychiatrie de l'Université de Montréal, chercheur boursier clinicien du Fonds de recherche en santé du Québec (FRSQ) et psychiatre-chercheur au Centre de recherche Fernand-Seguin de l'Hôpital Louis-H. Lafontaine. Emmanuel Stip a développé, depuis le début de sa carrière, une expertise unique dans l'évaluation des fonctions cognitives chez le patient schizophrène.
La création de la Chaire Eli Lilly Canada de recherche en schizophrénie contribuera au développement d'une expertise hautement qualifiée en clinique et en recherche sur la schizophrénie en général, et dans le domaine de la recherche sur les débuts de la maladie.
S'unir et faire avancer les connaissances
Claire Houde, présidente du Conseil d'administration de l'Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, Michel Lesage, son homologue à l'Hôpital Louis-H. Lafontaine, s'entendent pour dire qu'« il existe dans nos hôpitaux une longue et solide tradition à étudier la schizophrénie à travers les activités cliniques».
Depuis quelques années, des cliniques spécialisées en schizophrénie se sont établies dans le réseau des hôpitaux affiliés à l'Université de Montréal. Dirigées
par des psychiatres chevronnés, elles ont permis l'amélioration des soins et des connaissances.
«Nous sommes très heureux de ce partenariat. Ces deux centres hospitaliers réunissent plusieurs des forces vives de l'expertise québécoise et canadienne dans ce domaine de recherche. Cette alliance nous permet d'entrevoir de grandes percées dans un domaine prioritaire en renforçant un partenariat d'excellence entre deux hôpitaux à mission universitaire et l'industrie», soutenait le Dr Jean L. Rouleau, doyen de la Faculté de médecine.
«Dans ce milieu déjà riche, il était désormais fondamental d'élaborer un projet rassembleur appuyé sur la recherche, la clinique et l'enseignement touchant tous les aspects de la schizophrénie», de renchérir Dr Sylvain Palardy, directeur du Département de psychiatrie de la Faculté de médecine.
Un sérieux déséquilibre biochimique cérébral
La schizophrénie est une maladie dévastatrice. Bien que les origines exactes de cette maladie demeurent toujours inconnues, on croit qu'un déséquilibre biochimique en est la cause. Caractérisée par des hallucinations, des pensées incohérentes et un arrêt des activités sociales, la schizophrénie se développe habituellement à la fin de l'adolescence ou au début de l'âge adulte. Environ 300 000 Canadiens en seront atteints à un moment ou un autre de leur vie.1
Si la schizophrénie n'est pas diagnostiquée et traitée rapidement, la maladie devient chronique. Ses impacts socio-économiques sont considérables en raison des pertes d'emploi que la maladie fait vivre à plusieurs personnes atteintes, aux nombreuses hospitalisations qu'elle engendre et des effets négatifs qu'elle inflige aux familles. Les coûts directs et indirects de la schizophrénie dépassent les 4 milliards de dollars par année au Canada.1
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Référence:
1 Le site Internet de la Société de la schizophrénie du Canada : www.schizophrenia.ca
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