Montréal, le 16 avril 2004 - Le CHUM et l'Université de Montréal font connaître leurs premières réactions au rapport de la Commission Mulroney-Johnson. Les directions des deux institutions ont étudié les recommandations des commissaires en fonction de deux objectifs : premièrement, l'optimisation de la qualité des soins offerts aux patients et, deuxièmement, la nécessité d'offrir aux futurs professionnels de la santé des milieux de formation et de recherche d'une qualité comparable à ce qui se fait en Amérique du Nord.
D'emblée, le CHUM et l'Université de Montréal reconnaissent que le rapport contient de nombreux éléments positifs :
- La Commission reconnaît sans équivoque la nécessité de réaliser le projet du CHUM.
- La Commission propose de procéder rapidement à la réalisation du projet.
- La Commission recommande que le budget d'opération et que les effectifs médicaux du CHUM soient revus à la hausse pour tenir compte des mandats ultra-spécialisés et suprarégionaux du CHUM.
- La Commission recommande que la réalisation du projet du CHUM se fasse en complémentarité avec le projet CUSM.
Toutefois, une première lecture fait apparaître des éléments qui suscitent des inquiétudes importantes, compte tenu de l'ampleur des responsabilités de formation et de recherche du CHUM et de l'Université de Montréal, lesquels constituent le premier pôle du Québec dans le domaine des sciences de la santé.
- L'offre de service clinique et académique proposée ne rencontre pas le minimum vital, sur un seul site, de 700 lits dédiés à l'enseignement et à la recherche. Compte tenu du degré de spécialisation exigé par les diverses disciplines médicales, la formation adéquate des étudiants et le développement de la recherche requièrent cette masse critique.
- La proposition de répartir les lits sur deux sites est inacceptable, tant pour la qualité que pour l'efficience des activités de formation et de recherche.
- Le choix du 1000 plutôt que du 6000, Saint-Denis vient remettre en cause quatre années d'études consacrées à l'analyse de tous les sites viables et il n'apparaît pas documenté de façon convaincante.
- L'obligation de procéder à des ententes sur le plan de pratique avant les appels d'offre de construction risque également de créer des délais supplémentaires, même si les deux établissements souscrivent à l'objectif poursuivi.
Le CHUM et l'Université de Montréal concluent de leur analyse qu'une application stricte des recommandations de la Commission Johnson-Mulroney ne leur permettra pas de remplir de façon optimale leur mission de formation et de recherche en santé et d'offrir aux patients de la région de Montréal la qualité de soins de pointe à laquelle ils ont droit.
Le CHUM et l'Université de Montréal s'engagent à travailler avec les autorités gouvernementales pour trouver des réponses adéquates aux questions soulevées par le Rapport de la Commission d'analyse.
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Pour information :
Julie Cordeau-Gazaille
Attachée de presse
Université de Montréal
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Nicole Beaulieu
Directrice des communications
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