«Je veux travailler à renverser les idées préconçues», lance Hélène Paquette, 20 ans. Convaincue que les femmes peuvent mener des carrières dans des disciplines autrefois réservées aux hommes, elle est fascinée par l'astrophysique. «L'immensité de l'univers m'a toujours émerveillé, dit cette étudiante au Département de physique. Je veux comprendre les lois qui régissent notre monde et observer des objets célestes situé à des milliards d'années-lumière afin d'en déduire notre passé et notre futur.» Hélène Paquette vient de mériter un prix Excelle Science d'une valeur de 2 000 $.
Par ce concours, le ministère de l'Éducation, en collaboration avec le ministère de la recherche, de la Science et de la Technologie, veut promouvoir les carrières scientifiques chez les filles. Il souligne ainsi le mérite de celles qui ont choisi de sortir des sentiers battus pour poursuivre leurs études dans des domaines traditionnellement masculins.
Lauréate de la bourse Marie-Curie en 2001, décernée à une candidate prometteuse qui fait son entrée au Département de physique (voir Forum du 27 août 2001), l'apprentie physicienne a récemment cosigné une publication scientifique sur les neutralinos avec des chercheurs de l'Université de Montréal. Une chose rare pour une étudiante de premier cycle! Mais la jeune femme n'est pas seulement une crack en physique pure. Elle joue du saxophone, siège au comité de quartier du Sud-Ouest de Montréal et sert des repas gratuits aux itinérants du square Viger.
Le prix Excelle Science lui a été décerné au cours du Gala national Chapeau, les filles!, en présence du ministre d'État à l'Éducation et à l'Emploi, M. Sylvain Simard.