Les examens sont bientôt là, traînant avec eux leur cortège de tensions, d'angoisse et de fébrilité. La pression monte à mesure qu'approchent les échéances. On veut réussir à tout prix. Pour y arriver, certains étudiants choisissent tous les moyens y compris les moins honnêtes. Et ce ne sont souvent pas les étudiants les plus médiocres ni les plus indifférents qui s'adonnent à la tricherie, au contraire!
Le désir irrésistible de voir leurs efforts couronnés de succès est le propre des ambitieux. Souvent, le tricheur est un étudiant malin, astucieux et déterminé. Il prend le risque intelligemment et évite de se faire prendre. Parfois, la décision de tricher n'est pas préméditée mais elle demeure à l'état latent de sorte que le passage à l'acte peut avoir lieu dès que l'occasion se présente. Le tricheur reste à l'affût d'une faille dans le système de surveillance et s'y glisse dès qu'il l'aperçoit. Si cette dernière ne lui est pas offerte, tant pis. La pratique de l'honnêteté serait-elle une question de circonstance? Comment instaurer une culture d'honnêteté à l'université?
Dans plusieurs universités canadiennes et américaines, on organise à la veille des examens, des campagnes de sensibilisation à l'intégrité. Des ateliers, des kiosques et des conférences illustrent les dangers de la tricherie, font appel au sens de justice des étudiants et offrent un soutient à ceux qui pourraient se sentir débordés. C'est la formule persuasive.
C'est dans cette foulée que la Faculté des arts et des sciences a entrepris cette année d'attirer l'attention des étudiants sur les articles du règlement pédagogique concernant le plagiat et sur les sanctions qui découlent des tricheries durant les examens. Des affiches ont été disposées dans les lieux les plus fréquentés par les étudiants afin de les faire réfléchir sur le prix à payer pour une «mauvaise décision» en période d'examen.
De plus, une rencontre d'initiation à la surveillance d'examens s'est tenue pour la troisième fois, cet automne. Elle s'adresse aux nouveaux surveillants et a pour objectif de leur fournir quelques outils pour mieux accomplir leur tâche. Réduire le plagiat c'est aussi limiter les occasions de tricher. Une vigilance accrue et une meilleur connaissance des stratégies à employer par les surveillants ne peut qu'améliorer la bonne marche des séances d'examen et l'équité du processus d'évaluation.
Les professeurs et les responsables des examens dans chaque département sont invités à sensibiliser leurs étudiants aux implications du plagiat et à inciter leurs surveillants à la vigilance. Pour donner des résultats, l'effort pour promouvoir une culture d'honnêteté doit s'exercer sur tous les plans à la fois.