Pierre Brunel, professeur au Département de sciences biologiques et responsable du Réseau québécois pour la biodiversité (RQBD), entreprendra sous peu une étude de faisabilité sur la conservation des collections scientifiques québécoises en sciences naturelles grâce à l'octroi du ministre québécois de l'environnement d'une subvention de 49 450 $ à la société Entomofaune du Québec, un organisme à but non lucratif du Saguenay voué au développement et à la diffusion des connaissances sur les insectes du Québec.
Cette aide financière permettra de répertorier les principales collections sur la biodiversité du Québec de propriété privée ou semi-privée pour en établir la valeur scientifique, l’état et le potentiel de conservation à long terme. Elle permettra également d’identifier les mesures incitatives qui devraient être mises de l’avant pour appuyer ou encourager les propriétaires à assurer la sauvegarde à long terme de leurs collections pour le bénéfice de la collectivité.
C'est en collaboration avec dix-sept autres conservateurs de la province, réunis dans un groupe baptisé le RQBD, que M. Brunel entend réaliser ce projet.
Avec ses deux grandes collections de recherche, l'herbier Marie-Victorin et la Collection entomologique Ouellet-Robert, plus la collection de Pierre Brunel sur les invertébrés marins et celle de son père, Jules Brunel, sur les algues d'eau douce, l'Université de Montréal est l'une des principales dépositaires québécoises de collections de recherche en sciences naturelles.
«Dans mon esprit, elle sera donc un acteur majeur dans les recommandations que le RQBD fera l'an prochain au Gouvernement du Québec», affirme Pierre Brunel. Le Québec rappelle-t-il, est la seule province, avec l'Ile-du-Prince-Edouard, à ne pas avoir encore de Musée d'état en sciences naturelles.»
Le Réseau québécois pour la biodiversité est composé de 18 conservateurs de la province dont six membres sont issus de l'Université de Montréal.