Philippe Jean Poirier a terminé récemment un baccalauréat en génie physique à l'École Polytechnique. Âgé de 24 ans, ce jeune diplômé vient de publier aux éditions Stanké un premier roman, La tête de Philippi. À peine deux semaines après sa sortie en librairie, le roman mérite le coup de cœur des libraires de Renaud-Bray. La tête de Philippi est en lice pour le Grand Prix de la Relève littéraire Archambault.

«N'hésitez pas à vous aventurer dans ce roman. Des remarques choquantes, qui font réfléchir sur la vie urbaine. Un jeune en quête de réponses. La soif de rencontrer des êtres humains, d'échanger, d'être aimé. Des phrases courtes, qui s'enchaînent bien. Dès que l'on s'aventure dans la tête de Philippi, on a le goût de se rendre à la fin du livre. Un style qui rappelle Bourguignon ou Vigneault», écrit une lectrice sur le site de Renaud-Bray.

Largement autobiographique, le roman de Philippe Jean Poirier raconte dans une langue inspirée et fougueuse les chutes et les gloires de Philippi, l'aventure urbaine d'un punk, ivrogne, irrécupérable. Un périple à la fois ivre, sobre et lucide au cœur même de l'île aux mille quartiers, Montréal et chacune de ses ruelles.

Extrait
«Je suis Philippi Renaud et j'ai toujours raison. Toujours raison. Mon coeur a toujours raison. Reste à mon cerveau à pédaler dans la boue pour trouver les arguments massues qui feront taire, convaincre. Je connais à fond un certain nombre de choses, de comportements, d'arts, et pour le reste je m'en fous. Loin des sentiers battus, je me laisse la liberté d'être incohérent, inconséquent, je dis n'importe quoi pour voir si quelqu'un va me remettre à l'ordre, et pour en apprendre un peu plus aussi. Et souvent non, personne ne dit rien, ne s'indigne, ne s'explique et c'est comme ça que j'ai compris l'évidence: le siècle s'amorce en silence plutôt que dans la confrontation émergente d'idées fortes et saugrenues.»

La tête de Philippi est en vente à Coopoly.