Depuis 1990, la part des emplois détenus par des universitaires est passée 15,9% à 25,1% dans la région de Montréal. Dans ce contexte de mutation, qui voit passer la région métropolitaine d'une économie industrielle à une économie du savoir, les universités jouent un rôle essentiel. Elles constituent de véritables catalyseurs du développement économique, social et culturel.
Les quatre recteurs des universités à vocation générale de la région méropolitaine, conjointement avec Montréal International, ont dévoilé le 10 février les résultats d'une étude confiée au professeur Fernand Martin, du Département de sciences économiques de l'UdeM, visant à mesurer la contribution des établissements universitaires à la création de la richesse collective. Ces résultats apparaissent dans un document intitulé Les Universités : catalyseurs du développement du Montréal métropolitain.
«Montréal est l'Eldorado de la matière grise au Canada et les retombées de l'activité académique sur la vie socioéconomique métropolitaine sont tout simplement spectaculaires. S'il s'en trouvait encore pour en douter, l'étude rendue publique aujourd'hui devrait achever de les convaincre», a déclaré le recteur de l'Ude M, M. Robert Lacroix.
Les résultats de cette étude montrent que l'impact direct statique des activités de la communauté universitaire montréalaise atteint annuellement 3,6 milliards de dollars en salaires et dépenses diverses et assure plus de 65 000 emplois directs, indirects et induits. Si l'on considère l'impact dynamique, qui mesure les retombées de l'introduction de nouvelles connaissances sur la production et le capital, les universités montréalaises ont un impact sur le produit intérieur brut du Canada se chiffrant à 5,9 milliards de dollars, dont 4,2 milliards de dollars au Québec et 1,7 milliard dans le reste du pays.
Collectivement, les huit principaux établissements universitaires de la région de Montréal contribuent à la formation des futurs diplômés et constituent des lieux de recherche et d'innovation ainsi que d'importants partenaires communautaires et des instigateurs de nouvelles entreprises. L'accélération de l'essor technologique accentue l'importance de cet impact dynamique des universités.
Avec un ratio de 4,17 étudiants universitaires par 100 habitants et une communauté universitaire de plus de 670 000 personnes, la région montréalaise se situe parmi les chefs de file des communautés urbaines innovantes en Amérique du Nord. Pour maintenir la position de Montréal comme pôle de savoir, des ressources importantes sont nécessaires. Mais, comme le démontre l'étude du professeur Martin, investir dans le savoir, c'est investir dans la croissance.