L'Université de Montréal trouve prématurée l'annonce faite par le gouvernement du Québec le 23 juin dernier de retenir pour l'implantation du CHUM 2010 le site du 1000 Saint-Denis (hôpital Saint-Luc) et d'abandonner le site du 6000 Saint-Denis. Cette annonce est d'autant plus consternante qu'aussi bien le CHUM que l'Université de Montréal demandaient que la question soit examinée en profondeur avant une décision définitive.

«Nous reconnaissons l'importance d'aller de l'avant dans ce dossier, remarque Robert Lacroix, recteur de l'Université de Montréal. Toutefois, alors que nous préparons l'avenir de la formation et de la recherche en médecine pour le Québec, il est crucial de bien examiner toutes les avenues, ce qui n'a pas été fait encore.»

L'UdeM et le CHUM ont déjà fait part au ministère de leurs réserves à la suite du rapport de la Commission Mulroney-Johnson et demandé l'étude d'un ensemble de questions précises quant aux sites du 1000 et du 6000 rue Saint-Denis. Le document, envoyé au sous-ministre Juan Roberto Iglesias le 17 mai dernier, concluait sur l'importance que le ministère de la Santé et des Services sociaux reconnaisse l'impérative nécessité de voir à la réalisation des études qui permettront de répondre adéquatement aux différentes questions soulevées et par conséquent l'exigence de leur consacrer le temps requis.

Dans une lettre conjointe du 31 mai, les directions du CHUM et de l'Université de Montréal formulaient au ministre Philippe Couillard la demande de délai suivante : «Le 17 mai 2004, nous faisions parvenir au sous-ministre Juan Roberto Iglesias un document soulevant une série de questions sur les sites 1000 Saint-Denis et 6000 Saint-Denis, de même que sur les modalités d'implantation du CHUM sur l'un ou l'autre site. D'un commun accord le MSSS, le CHUM et l'Université de Montréal réalisent qu'il nous faudra un délai supplémentaire de 4 à 6 mois, à compter d'aujourd'hui, pour répondre adéquatement à l'ensemble des questions posées et prendre une décision avec le maximum d'informations pertinentes.»

En conséquence, l'Université de Montréal pense qu'un choix responsable et définitif du site du CHUM 2010 ne devrait être fait qu'en octobre ou novembre 2004 après que toutes les analyses de rigueur aient été complétées et qu'elles permettent de parvenir au choix le plus judicieux.

Source : Université de Montréal

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Sophie Langlois
Attachée de presse
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