Lors de la réception organisée par le Département de science politique le 7 avril dernier, le directeur, Gérard Boismenu, reconnaissait qu’il peut sembler surprenant que l’on veuille de nos jours inaugurer une salle multimédia. Il ajoutait que notre monde est marqué par la globalisation, la mobilité et l’universalisme, mais que, pour autant, les sociétés, grandes et petites, ont aussi besoin d’ancrage et d’identité. En d’autres mots : d’un feu et d’un lieu.
La salle C-4145 est un lieu de référence et ce, à plusieurs titres. Elle occupe une place essentielle dans la vie intellectuelle de cette petite société qu’est le Département : elle est occupée pour ainsi dire à plein temps (séminaires, conférences-midi, assemblées départementales, soutenances de thèses, réceptions, etc.). Il fallait donc une salle polyvalente et une conception conséquente. De fait, cette salle n’a pas de mobilier fixe et permet plusieurs dispositions grâce à trois lieux de connexion. À l’usage, elle répond très bien aux attentes et constitue une infrastructure qui change durablement les conditions de réalisation des diverses activités.
Cette salle est un point de référence, de même c’est un lieu qui sert de repère. Et cela paraît dans la façon d’habiller les murs. D’abord, quelques grands classiques de la Science politique ont été sélectionnés. L’espace est prévu pour que cette galerie soit complétée. Au-delà de ces repères et de ces références, la direction a voulu souligner que le Département de science politique, est une institution qui porte la marque de ceux qui y investissent leur vie professionnelle. La perte de Jocelyne Dion, technicienne décédée l’an dernier, a cruellement rappelé qu’il fallait rendre hommage aux artisans de science politique. Suivant cette idée, les personnes, qui ont fait et qui font ce département, ont été réunies par leur photographie dans des mosaïques à la fois élégantes et originales. Les personnes (le personnel administratif, les professionnels et les professeurs) ont été regroupées en trois périodes.
À cette occasion, on a assisté à la première remise de la bourse en l’honneur de Jocelyne-Dion, qui a œuvré à l’Université de Montréal pendant 30 ans. La disparition de Jocelyne Dion ne saurait être comblée, mais elle continue vraisemblablement à inspirer : d’abord, en suscitant une plus grande attention pour ceux qui sont les artisans du milieu professionnel, ensuite, en créant une bourse pour souligner la réussite d’un étudiant ou d’une étudiante dans le programme de baccalauréat en science politique. Remise à Catherine Gignac cette bourse est venue consacrer la reconnaissance de l’excellence de son accomplissement dans le programme auquel Jocelyne Dion était associée. Dès à présent, cette bourse annuelle est dotée pour au moins 10 ans. Le Département de science politique remercie Guy Bouthillier pour cette généreuse initiative. Ce dernier s’est fait un plaisir de remettre la bourse de 1000$ à la récipiendaire pour l’année 2005.