Faculté de l'éducation permanente
La FEP forme des professeurs tunisiens
25 juillet 2005 - Malgré les apparences de tranquillité, de nombreuses activités se sont déroulées sur le campus cet été. Ainsi, ce mois-ci, 13 professeurs tunisiens suivent une formation intensive à la Faculté de l’éducation permanente (FEP). Ils y apprennent comment faire de la formation à distance.
«Les Tunisiens ne manquent pas de compétences technologiques. Nous essayons donc de mettre l’accent sur les notions pédagogiques», résume Bernard Morin, coordonnateur du projet pour la FEP. La Faculté est associée pour ce projet à une entreprise privée, le Consortium international de développement en éducation (CIDE). L’Agence canadienne de développement international (ACDI) paye la facture.
Chaque Tunisien provient d’une des 13 universités du pays. Indépendamment de leur discipline, les professeurs avaient un intérêt pour la diffusion de la connaissance à travers la formation à distance, dont le web. Ce projet correspond aux vœux du gouvernement tunisien qui souhaite encourager les jeunes à poursuivre une formation universitaire, quelle que soit la région qu’ils habitent. La formation à distance apparaît dans ce contexte très prometteuse.
Il reste encore beaucoup à faire, certes, mais les solutions apparaissent désormais clairement. Dans différents rapports qu’ils ont remis au début de 2005 à l’ACDI et au ministère de l’Enseignement supérieur de la Tunisie, la FEP et le CIDE soumettent en effet plusieurs suggestions concrètes. Non seulement, disent-ils, faut-il mettre l’accent sur la pédagogie entourant la formation à distance mais il est impérieux de créer des contenus. Et pour ce faire, ils privilégient entre autres une coproduction de cours entre le Québec et la Tunisie, avec une participation du secteur privé tunisien.
La formation dispensée par la FEP contribuera au développement de la formation à distance au pays. «Ces Tunisiens doivent être des multiplicateurs au sein de leurs universités», dit Bernard Morin. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que des Tunisiens viennent ici. La formation a d’ailleurs été ajustée pour mieux répondre au besoin de sorte que cette année, au terme de leur formation, les étudiants seront en mesure de mettre un segment de leur cour sur le web.
Les professeurs que nous avons rencontrés étaient ravis de leur séjour ici et ont dit apprécier grandement la formation offerte. Ils ont entre autres constaté qu’il n’est habituellement pas possible de transposer sur Internet le contenu d’un cours déjà offert de façon magistrale. Il faut le réécrire, ni plus ni moins, en prévoyant une animation spécifique au web. Les professeurs ont également pu s’entretenir avec des professeurs d’ici versés dans la même discipline qu’eux.
Les Tunisiens étaient d’autant plus motivés que leur pays sera l’hôte, en novembre, du Sommet mondial de la société de l’information.
Paule des Rivières
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