Volume 40 - numÉro 1 - 29 août 2005 |
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LUniversité fait portes neuvesL’Université a entrepris le remplacement des portes de chêne de son pavillon Roger-Gaudry, 39 au total. Le pavillon Roger-Gaudry, réalisation majeure de l’architecte Ernest Cormier, est le plus grand bâtiment de style Art déco en Amérique du Nord et une œuvre très importante du patrimoine architectural montréalais. La préservation de ce pavillon, considéré comme le joyau du campus, est une priorité pour la communauté universitaire. Des conjonctures économiques difficiles au cours des années 80 et au début des années 90 ont entrainé la réduction des budgets alloués à l’entretien des bâtiments de sorte que la mise à niveau de l’immeuble a été retardée. Comment remettre en état des éléments d’ébénisterie qui sont en décomposition? Quel est le produit qui peut raviver des éléments de bois pourris ou même disparus? «Après études et tests, nous avons réalisé qu’il était impossible de restaurer les portes, elles étaient trop abimées», résume Louis Mathieu, directeur de la division Gestion de projets et construction à la Direction des immeubles (DI).
«Nous avons opté pour la rénovation ultime, la méthode japonaise. Au Japon, tous les temples sont en bois et ils ont tous plus de 500 ans. Or le bois a une durée de vie limitée. Quand le temps a fait ses ravages et qu’on ne peut plus revenir en arrière, on reconstruit à l’identique le temple sur un terrain voisin, avec les mêmes matériaux et les mêmes méthodes de construction, et ensuite on démolit le bâtiment délabré. Les temples ont toujours l’air neufs!» Les nouvelles portes en bois du pavillon Roger-Gaudry sont des copies exactes des portes existantes et tous les détails originaux d’Ernest Cormier ont été recréés. On doit cette vigilance à respecter tous les ornements d’origine au gestionnaire de projets et architecte à la DI M. Salah Louafi et à Denis Ouellet, agent de construction pour le projet et ébéniste de formation, qui se sont assurés que la qualité de l’ouvrage réponde aux exigences de l’Université. Les nouvelles portes contiennent même plus d’éléments en chêne massif que les portes originales, qui comportaient des éléments en chêne plaqué. On a également remplacé le verre simple par un verre thermique pour empêcher le givre en hiver, et ajouté, du côté intérieur, une quincaillerie permettant l’évacuation des occupants en tout temps afin de respecter le code du bâtiment. Le projet a été rendu possible grâce au versement d’une somme de 200 000 $ par la firme Pomerleau inc., à l’obtention d’une subvention liée à la restauration de bâtiments à valeur patrimoniale de 117 000 $ de la Ville de Montréal et à la participation financière de la Direction des immeubles à même son budget de rénovation. |
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