Volume 40 - numÉro 1 - 29 août 2005 |
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Mieux prendre soin des étudiantsLes étudiants sont ici pour une période significative de leur vie et ils doivent grandir dans toutes leurs dimensions
Après avoir, dans le passé, développé le volet recherche de manière intensive, la direction de l’Université compte désormais se tourner davantage vers les étudiants afin de leur accorder une attention accrue. Au souci déjà présent d’offrir des programmes de qualité, le nouveau recteur, Luc Vinet, ajoute la volonté de faire de la qualité globale de la vie de l’étudiant une priorité parmi les priorités. «Les étudiants sont ici pour une période significative de leur vie et ils doivent grandir dans toutes leurs dimensions», souligne M. Vinet. Le nouveau recteur a rencontré Forum il y a quelques jours, au terme d’une rencontre de deux jours avec les doyens visant à préparer l’année qui vient. «C’est excitant, dit-il, les idées fusent.» Mais d’entrée de jeu, le recteur rappelle que «notre mission première, notre raison d’être, c’est l’avancement des connaissances des étudiants. Nous devons donc nous occuper d’eux, et de plusieurs façons.» D’ailleurs, la création d’un poste de vice-recteur à la vie étudiante, occupé par Martha Crago, illustre bien cette préoccupation. Au pays, seule l’Université de la Colombie-Britannique a une unité de cette importance consacrée au bien-être des étudiants. Par ailleurs, M. Vinet parle de la nécessité de «régler certains irritants» avec des groupes d’employés. «Je désire mettre les relations humaines au mieux. C’est une condition préalable. L’Université est un endroit de penseurs. Il est important que les gens y soient heureux. Or, il y a eu des soubresauts et nous avons aujourd’hui un travail à faire», indique-t-il. M. Vinet rappelle que différentes choses ont trainé et qu’il «faut s’occuper des conventions collectives». «Je ne veux pas une approche de négociation laborieuse. Elle doit donner des fruits. Mais, fort de la bonne volonté ressentie, je veux manifester la mienne afin que les choses avancent.» M. Vinet mentionne notamment le dossier de l’équité salariale et l’exercice de reclassification auquel il faut donner un nouvel élan. Une direction collégialeLe nouveau recteur avait innové au printemps en modifiant la structure en place pour créer un poste de provost, assigné à Maryse Rinfret-Raynor. «Le poste de provost sous-tend une approche collégiale. C’est comme cela que je suis. À mon avis, il est important de mettre à contribution le plus grand nombre de gens possible. C’est à moi qu’il incombe de donner les grandes directions, mais nous voulons faire appel aux doyens, qui sont imputables. «Cette façon de faire a des répercussions sur la manière dont les décisions se prennent. La condition est d’avoir des meneurs de qualité. Et nous avons des joueurs très forts», constate le recteur au terme d’un été qu’il qualifie de «lumineux». «Le plaisir de l’été fut de laisser tout le monde y aller de ses idées.» Dans cet esprit de plus grande collégialité, M. Vinet présentera, le 12 septembre, les grandes lignes de ses projets à l’Assemblée universitaire, laissant ainsi aux membres le temps de livrer leurs commentaires, avant qu’il dévoile son plan d’action, le 17 octobre. Mais déjà quelques priorités se dégagent, qui incluent la place de l’étudiant et le développement du sentiment d’appartenance de la communauté, sans oublier les diplômés. D’ailleurs, ce n’est pas sans raison si le poste qu’occupe Guy Berthiaume a été modifié pour inclure spécifiquement les relations avec les diplômés. «Les diplômés ont quelque peu été laissés-pour-compte. Or, nous avons besoin de leur appui, mais pas uniquement pour une question de sous. Il y a là un retour qui nous est précieux. Ils ont un rôle à jouer à l’Université.» Valoriser l’enseignementM. Vinet, un professeur de physique qui affectionne autant l’enseignement que la recherche, plaide haut et fort pour une valorisation de l’enseignement. «Il y a ce sentiment que l’enseignement n’est pas valorisé. Cela me dérange. Il faut examiner l’impact de la recherche sur l’enseignement.» «Il n’y a pas deux catégories de professeurs. Tous font de la recherche et de l’enseignement. Les titulaires de chaires de recherche du Canada sont des professeurs comme les autres», signale-t-il, en disant ne pas du tout adhérer au discours de ceux qui excusent volontiers le professeur dont l’enseignement est médiocre parce qu’il excelle en recherche. «L’intérêt pour les étudiants est de côtoyer ces chercheurs à travers l’enseignement.» Le recteur espère que l’arrivée d’une provost, chargée de chapeauter les facultés, facilitera les échanges entre les centres de recherche et les départements, qui ne sont pas toujours en symbiose. Enfin, au cours des mois qui viennent, M. Vinet veut affiner la stratégie de recrutement de l’établissement en suscitant l’intérêt de candidats de l’extérieur. Question de maintenir le même nombre d’étudiants dans un contexte où le bassin québécois se comprime, mais question aussi, précise le recteur, de profiter de l’enrichissement d’un apport extérieur. M. Vinet mentionne qu’il faudra s’intéresser de plus près aux écoles d’immersion et aux lycées français en Amérique du Nord. Il se demande également s’il n’y aurait pas lieu d’offrir, dans certains domaines, une formation en d’autres langues que le français. Paule des Rivières |
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