Hebdomadaire d'information
 
Volume 40 - numÉro 2 - 6 septembre 2005
 Sommaire de ce numéro
 Archives de Forum

30% des anciens du projet SEUR sont inscrits à l’UdeM

Excellent bilan du projet SEUR après cinq ans


L’équipe de moniteurs organisateurs du projet SEUR. L’été sur le campus? Pourquoi pas!

Ariane Longpré-Lauzon, étudiante au Département de physique, a passé l’été sur le campus à titre de monitrice organisatrice pour le projet de sensibilisation aux études universitaires et à la recherche (projet SEUR), dont les stages permettent aux jeunes du secondaire de se familiariser avec la vie étudiante à l’UdeM. Elle était en terrain connu pour avoir elle-même participé, en 2001, à un de ces stages.

Le projet SEUR, lancé il y a cinq ans par un professeur de pharmacologie, Louis Dumont, afin de susciter des vocations chez des jeunes qui risquaient de ne jamais mettre les pieds à l’université, a accueilli des milliers de stagiaires. Tous ne sont pas devenus moniteurs, comme Ariane Longpré-Lauzon, mais un bon nombre ont eu la piqure pour les études universitaires. Selon un sondage effectué l’an dernier auprès de 567 répondants ayant pris part aux stages d’immersion, 80% des jeunes ont «beaucoup» ou «énormément» apprécié l’expérience. Un élève sur deux considère que son séjour estival a même «beaucoup» ou «énormément» contribué à son choix de carrière.

Le sondage fait état d’un résultat encore plus spectaculaire: 30% des anciens sont actuellement inscrits à l’Université de Montréal. À l’heure où le décrochage fait des ravages, c’est une bonne nouvelle.

«Le projet SEUR a atteint son objectif, soit de sensibiliser et d’intéresser les élèves de troisième, quatrième et cinquième secondaire aux possibilités qu’une formation universitaire peut leur offrir, peut-on lire dans le rapport. Cependant, son impact varie surtout par rapport aux sexes et aux types d’écoles fréquentées par les participants.» Les filles ont été plus nombreuses à mentionner que les stages avaient influé sur leur choix de carrière.

Des activités à l’année

Cet été, un nombre record de 776 jeunes se sont succédé dans les corridors de l’UdeM: ils ont rencontré des chercheurs et discuté avec des étudiants des cycles supérieurs, ils ont été initiés à la chimie, la pharmacie, la physique et d’autres disciplines. Le stage gratuit est encadré par une équipe de 14 moniteurs et 1 coordonnatrice, tous étudiants à l’Université.

En 2005, un accent particulier a été mis sur les visites de centres de recherche et d’entreprises privées à l’extérieur du campus. «Ces visites offrent la chance aux jeunes de voir quel genre d’emploi on peut occuper avec un diplôme universitaire», explique Isabelle Lafleur, chargée du volet «entreprises» au projet SEUR. Grâce à des efforts soutenus pour ouvrir de nouvelles portes chez les partenaires privés du projet, le nombre de visites a doublé cette année. Au total, 41 entreprises, centres de recherche et musées ont accueilli les stagiaires, pour une moyenne de deux visites par semaine pour chaque équipe. Dans cinq cas (L’Oréal, Paccard, IRCM, BBA et Bohringer-Ingelheim), les partenaires ont financé le transport des stagiaires en autobus. Après une présentation sommaire des objectifs de la compagnie, une visite guidée suivait et, dans certaines entreprises, les élèves ont pu mener des expériences en laboratoire.

Alors que le rideau tombe sur le cinquième été du projet, l’équipe de coordination est d’attaque pour la prochaine année. «Notre grosse saison, c’est l’été, mais le projet se poursuit durant l’automne et l’hiver», rappelle Geneviève Boucher, coordonnatrice du projet SEUR et étudiante en droit.

En plus des stages, le projet organise des séries de conférences données bénévolement dans des écoles secondaires par des professeurs et des étudiants, et propose un programme de parrainage. Déjà, les demandes pour les conférences se multiplient et la banque de 250 noms est très sollicitée. En ce qui concerne le parrainage, il s’agit de projets spéciaux pour lesquels la supervision d’un spécialiste est de mise. Par exemple, un jeune qui souhaiterait participer à une expo-sciences pourrait faire appel aux collaborateurs du projet SEUR. «Je dois dire que la réponse des professeurs et des étudiants est très bonne, fait remarquer Geneviève Boucher. Quand on fait appel à eux, ils sont toujours très intéressés à nous donner un coup de main malgré leur emploi du temps chargé.»

Après cinq ans d’existence, le projet SEUR est en excellente santé. Autofinancé grâce à la participation de l’Université de Montréal et de ses partenaires extérieurs, le projet a acquis une bonne réputation, tant dans les écoles secondaires de la région montréalaise que parmi les collaborateurs. «Nous voulons d’ailleurs profiter de l’occasion pour remercier tous ceux qui ont contribué à notre succès», souligne Geneviève Boucher.

Mathieu-Robert Sauvé

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