Volume 40 - numéro 4 - 19 septembre 2005 |
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Où voulons-nous aller? demande le recteurLe recteur lance une vaste réflexion sur la mission de l'université
Le recteur, Luc Vinet, convie la communauté universitaire à une réflexion sur la mission de l’Université. Il souhaite que tous les aspects de cette mission soient discutés. «D’où venons-nous? Que sommes-nous? Où allons-nous?» a-t-il résumé devant les membres de l’Assemblée universitaire le 12 septembre, en annonçant le lancement d’une vaste consultation devant aboutir, en mars, à un plan d’action pour l’Université de Montréal de l’avenir. Horizon? 2010. Le recteur a tenu à préciser que cette réflexion n’empêcherait pas la direction de poursuivre un certain nombre d’initiatives déjà mises en route, notamment un recentrage sur la qualité de vie de l’étudiant, une attention particulière portée aux relations de travail – qui sont une «très très grande priorité», a dit le recteur – et la consolidation des rapports avec les diplômés. M. Vinet a également confirmé l’intérêt de l’UdeM pour le terrain de la gare de triage du CP à Outremont. Cette option d’achat lui apparait comme «une occasion unique». «L’Université devra se développer sur plus d’un campus», a-t-il rappelé. Un groupe de réflexion est déjà à l’œuvre «pour repenser l’organisation physique de l’Université dans une perspective de déploiement sur deux campus». D’ailleurs, trois groupes d’étudiants de la Faculté de l’aménagement planchent sur un projet de futur campus. Collégialité«Je vous convie à un exercice de réflexion sur le projet institutionnel. J’aimerais que cela se fasse de façon collégiale, avec des mécanismes de consultation.» Dans un premier temps, M. Vinet a incité les membres de l’Assemblée universitaire à commenter les grandes lignes du plan d’action esquissé au cours de cette réunion et qu’il livrera le 17 octobre. Ensuite, sur la vision plus globale de ce que devrait être l’UdeM, chaque instance organisera ses débats. Les associations syndicales et les services seront aussi appelés à participer à ce remue-méninges. «Nous aspirons à faire de l’Université de Montréal une université de plus en plus moderne et dynamique, de plus en plus conviviale et de plus en plus réputée.» Mais les grands principes étant posés, tout, ou presque, est sur la table et la réflexion touchera à des aspects fondamentaux de l’établissement. Des exemples? Il faudra examiner le partage des ressources entre l’administration centrale et les unités, procéder à une évaluation de la Faculté des études supérieures, analyser l’impact des chaires de recherche sur les départements, revoir la fonction de communication, passer les programmes en revue et surtout s’assurer de les faire évoluer. Les questions sont aussi diversifiées que nombreuses. Quel devrait être l’apport de la recherche au premier cycle? Quelle devrait être la place de l’international (la direction souhaite multiplier les stages à l’étranger pour les étudiants d’ici et recevoir un plus grand nombre d’étudiants d’ailleurs)? Comment favoriser les développements interdisciplinaires? etc. Mais en dépit de ce large éventail, il s’agira, en bout de ligne, de définir les priorités parmi les priorités. Et s’il est prévu que les facultés mènent leur propre réflexion, il est également prévu qu’elles poursuivent la réflexion entre elles. Il y a longtemps qu’un tel brassage généralisé n’a eu lieu sur le rôle fondamental de l’Université. Le recteur estime que le contexte invite à une telle réflexion et il a mentionné quelques faits importants: l’évolution des bassins étudiants, le renouvèlement du corps professoral, qui est loin d’être terminé, et celui des autres membres du personnel, le départ de plusieurs leaders universitaires, la fin des contrats de performance, l’évolution technologique, le contexte mondial avec ses enjeux majeurs tels l’environnement et la santé. Le recteur sait que sans ressources les meilleures idées sont condamnées à rester abstraites. Il entend donc mettre sur pied un fonds des priorités dans le but de soutenir son plan d’action. La quête d’espace pour l’Université fait aussi partie des incontournables et, d’ailleurs, cet aspect a suscité un intérêt certain à l’Assemblée universitaire. Pour sa part, M. Vinet a précisé que, «lorsqu’on parle d’Outremont, on ne parle pas de technopole de la santé mais d’un campus». Paule des Rivières |
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