Volume 40 - numÉro 5 - 26 septembre 2005 |
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Courrier du lecteurLa CASUM fait sa déclaration de la rentréeL’automne 2005 vient prendre la suite d’un printemps agité à l’Université de Montréal. La communauté universitaire est dans l’expectative. Il y a quelques mois, de sérieuses tensions sont apparues dans le milieu, notamment à l’occasion du choix de la nouvelle direction. Se greffant aux dissensions internes, la grève des étudiants du Québec a révélé des incohérences au sein de l’Université entre le rectorat et les facultés, entre les facultés et entre les départements. Au-delà des éléments déclencheurs précis, lesquels conservent toute leur importance, un questionnement plus large et plus profond est en cours sur l’écart entre ce qu’est notre université et ce qu’elle devrait être. Que réserve l’avenir à l’Université de Montréal et à ses composantes (étudiants, professeurs, chargés de cours, employés de soutien, employés d’entretien)? Quelle est notre vision de l’Université de Montréal?Notre communauté doit faire face à des problèmes qui ne concernent pas seulement sa direction: le financement public, le maintien de l’effectif étudiant, la qualité de la formation, le rayonnement de la recherche, la mondialisation et la réputation de l’établissement, pour en nommer quelques-uns. Devant une nouvelle administration, rappelons que la communauté universitaire se doit de conserver son regard critique. C’est pourquoi nous voulons participer à tous les débats d’orientation. Depuis 1997, la Coalition des associations et des syndicats de l’Université de Montréal (CASUM), dans ses déclarations de la rentrée, a fait connaitre sa vision de l’Université. Cette vision repose sur de grands principes, entre autres sur la transparence de l’administration, la participation démocratique aux débats et aux décisions, l’accessibilité large à la formation universitaire, la protection de la liberté académique, la prise en compte des divergences d’opinions et l’ouverture aux idées nouvelles, surtout celles issues du débat au sein de la communauté universitaire. Les membres de la CASUM ont établi des consensus fermes sur ces principes et nous les faisons valoir à toutes les occasions dans les instances auxquelles nous participons. […] Nos principales préoccupations actuellesLes évènements du printemps 2005 ont montré au grand jour les lacunes dans la loi constituante de l’Université de Montréal. Elle permet trop de pratiques contraires à la collégialité, donc à l’intérêt supérieur de l’établissement. La mise à jour de la charte de l’Université doit être réalisée à court terme. Les membres de la CASUM expriment leur volonté ferme d’être partie prenante de tout processus de révision. Ils auront des propositions et participeront activement à cette entreprise de modernisation de la loi organique de l’établissement. La question du financement de l’enseignement supérieur sera un enjeu majeur de débat au Canada cet automne. La communauté universitaire tout entière a des intérêts à faire valoir et elle souhaite être partie prenante des propositions que l’Université de Montréal présentera aux dirigeants politiques. Depuis quelques années, nous avons connu trop de problèmes dus au manque de ressources financières et le temps est venu de mettre en commun nos revendications. Nous réaffirmons la nécessité de maintenir la priorité du financement public devant la place grandissante occupée par le financement privé. L’accessibilité élargie aux études universitaires demeure une priorité pour les Québécoises et les Québécois, de même que pour les étudiants étrangers. Elle doit être facilitée en réduisant les contraintes financières et personnelles, en créant des conditions de vie agréables sur le campus. La persévérance aux études doit aussi être encouragée par des mesures qui assurent la réussite du plus grand nombre. Au cours des ans, l’Université de Montréal a développé un patrimoine académique très diversifié dans tous les domaines du savoir. Nous voulons que ce patrimoine soit préservé et amélioré et qu’aucun secteur ne soit sacrifié à cause des nouvelles dispositions qui favorisent prioritairement certains secteurs de la recherche. L’implantation de nouveaux programmes et la révision de ceux existants exigent la participation des divers groupes de la communauté; nous y voyons le gage de la formation de qualité offerte à notre université. Conciliation travail-famille (ou vie personnelle)-étudesUn dossier majeur nous préoccupe parce qu’il fait l’objet d’une revendication sociale généralisée. Il s’agit du problème de concilier les exigences du travail et celles de la vie personnelle. L’Université de Montréal ne doit pas demeurer en reste et elle doit s’engager envers tous les groupes qui composent la communauté universitaire en soumettant au débat, au cours de la présente année, une politique institutionnelle de conciliation qui servira de guide aux aménagements nécessaires pour les prochaines années. Nous y voyons une condition importante pour améliorer la vie de la communauté, élever le niveau de motivation, renforcer le sentiment d’appartenance à l’Université et contribuer à un fonctionnement plus harmonieux de notre établissement. […] La communauté universitaire déborde de talent, d’intelligence et de bonne volonté. Pourtant, l’Université de Montréal ne se démarque pas autant qu’elle le pourrait. Elle n’a pas la place qu’elle mérite dans la collectivité québécoise et sur la scène internationale, notamment parce que ses composantes ne travaillent pas dans des conditions adéquates. Il est grand temps de renforcer la collaboration et le sentiment d’appartenance, qui sont un gage de l’épanouissement de notre communauté. Il est urgent de créer les conditions qui permettraient la convergence de toutes les composantes de la communauté universitaire vers la réalisation de la mission universitaire. La CASUM considère que ce but est prioritaire à l’Université de Montréal. Elle s’engage à y consacrer tous ses efforts au cours de la présente année universitaire et elle s’attend à ce que la direction de l’Université s’y engage également. Signataires:L’AGEEFEP (Association générale des étudiants et des étudiantes de la Faculté de l’éducation permanente) Le SCCCUM (Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Montréal) Le SCFP, section locale 4338 (Syndicat des techniciens en mécanique du bâtiment) Le SEEUM/SCFP, section locale 1186 (Syndicat des employés d’entretien de l’Université de Montréal) Le SEUM/SCFP, section locale 1244 (Syndicat des enployées et employés de l’Université de Montréal) Le SGPUM (Syndicat général des professeurs et professeures de l’Université de Montréal) |
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