Volume 40 - numÉro 5 - 26 septembre 2005 |
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Un colloque pour comprendre l’héritage de Paul ZumthorLa 1re Rencontre internationale Paul-Zumthor se tient du 28 septembre au 1er octobre. Dix ans après la mort de ce grand professeur rattaché au Département d’études françaises, l’activité permettra de mieux prendre la mesure de l’héritage monumental de ce médiéviste et écrivain. «Paul Zumthor fut un grand médiéviste mais également un poète et un romancier dont on n’a pas assez parlé. Le colloque fournira une excellente occasion de réunir la dimension savante et la dimension d’écrivain de Paul Zumthor», a résumé Éric Méchoulan, directeur du Département d’études françaises, qui est à la fois membre du comité scientifique du colloque et membre du comité d’organisation. La rencontre, qui a lieu à la Bibliothèque nationale du Québec, est financée par le Fonds Paul-Zumthor, mis sur pied en 1998 à l’initiative de la conjointe du savant, Marie-Louise Ollier. L’Université de Genève, ville où est né Paul Zumthor, participe également à l’organisation de cette rencontre. Après avoir dirigé pendant 20 ans l’Institut des langues et littératures romanes à l’Université d’Amsterdam, Paul Zumthor devient en 1968 professeur à l’Université parisienne de Vincennes. Après un détour par Yale, il accepte, en 1972, un poste à l’Université de Montréal, qu’il occupera jusqu’à sa retraite, en 1980. Le colloque sur Paul Zumthor permettra aux participants d’entendre une imposante brochette de spécialistes de l’œuvre du grand médiéviste, dont plusieurs de l’UdeM: Serge Lusignan, M. Méchoulan, Francis Gingras, Lucie Bourassa, Robert Melançon, Élisabeth Nardout-Lafarge, Lise Gauvin et Alexis Nouss. Parmi les invités étrangers, le Brésil occupe une place d’honneur avec deux expertes, Leyla Perrone-Moisés, de l’Université de São Paulo, et Jerusa Pires-Ferreira, de la Pontifica Universidade Catolica de São Paulo. Leur présence témoigne du grand intérêt que la pensée de Paul Zumthor suscite dans ce pays depuis fort longtemps. Les Brésiliens s’intéressent à ce que M. Méchoulan appelle «la réflexion d’envergure sur l’oralité au Moyen Âge», à laquelle s’est livrée Paul Zumthor. Comme le mentionnait le professeur Serge Lusignan dans Forum peu après le lancement du Fonds Paul-Zumthor, en 2002, le médiéviste a lui-même effectué de longues enquêtes sur le terrain, auprès de conteurs de village en Afrique, au Brésil et au Japon. Paul Zumthor laisse une œuvre qui passionne non seulement les médiévistes mais aussi les anthropologues et les historiens. Ses travaux comportent plusieurs dimensions. Il a ouvert le médiévisme aux questionnements les plus féconds des sciences humaines des années 70, contribuant largement à rompre son isolement dans l’histoire littéraire. M. Lusignan a aussi rappelé que, pour celui qui était habité par «la volonté de scruter le sens global des choses», l’étude du Moyen Âge lui avait permis d’ouvrir de multiples portes, cette période étant possiblement la dernière époque de la civilisation qu’on pouvait saisir dans sa globalité. Paule des Rivières |
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