Volume 40 - numÉro 7 - 11 octobre 2005 |
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Assemblée universitaireHorizons 2010: la discussion s’amorce
La réflexion sur l’avenir de l’Université a pris son envol à l’Assemblée universitaire le 3 octobre. En effet, les membres ont été nombreux à exprimer leurs souhaits et leurs préoccupations. Parmi les thèmes abordés, celui de l’internationalisation est maintes fois revenu sur le tapis, autant la présence de l’UdeM à l’étranger que l’accueil d’étudiants en provenance d’autres pays. Certains ont par exemple déploré que les efforts considérables déployés dans des établissements étrangers se relâchent avec le départ du professeur responsable. «Si pour vous “international” rime avec “monde francophone”, c’est une chose; si cela veut dire “le monde”, y compris le monde anglais, c’en est une autre», a lancé Roger Richard en se demandant s’il ne fallait pas prévoir certaines ouvertures vers l’anglais. Cet échange a constitué le début d’un processus de consultation annoncé par le recteur Luc Vinet et qui doit aboutir, en mars, à l’adoption des priorités de l’Université pour les prochaines années. Cette consultation connaitra un moment fort le 17 octobre, lorsque M. Vinet dévoilera le plan qu’il a peaufiné au cours des dernières semaines et qui servira de base à la consultation. Exceptionnellement, la communauté universitaire est invitée à venir entendre l’exposé du recteur. À cette réunion du 3 octobre, les membres se sont aussi interrogés sur les difficultés liées à une réelle interdisciplinarité, sur la nécessité d’établir des priorités institutionnelles, dans des domaines clairement nommés. Gilles Lavigne a fait remarquer que, «de plus en plus, les étudiants nous choisissent par Internet, beaucoup plus que parce qu’un oncle l’a suggéré», a-t-il dit en ajoutant qu’il fallait déterminer quelles étaient nos forces. «Je voudrais, a pour sa part souligné le recteur, que d’ici 2010 nous soyons parmi les 10 meilleurs du monde, dans 10 secteurs. Cela créerait un défi. Nous nous stimulerions les uns les autres.» D’autres membres de l’Assemblée universitaire se sont montrés inquiets des «circonstances budgétaires» actuelles, entre autres parce qu’elles rendaient difficile l’embauche de professeurs. Mais les difficultés ne sont pas que d’ordre financier. Ainsi, Dominique Garrel a suggéré que le manque de dialogue entre les unités et la direction de l’Université dans le recrutement de jeunes talents nuisait à l’opération. «Lorsqu’on a désigné quelqu’un, la personne ne sait jamais à qui s’en remettre», a-t-il indiqué. Les représentants des étudiants, des professeurs et du personnel non enseignant ont aussi exprimé leurs attentes et leurs craintes. La Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université voudrait un financement intégré aux cycles supérieurs ainsi qu’un meilleur encadrement à cet échelon. Elle a aussi mentionné qu’un pavillon étudiant permettrait de renforcer le sentiment d’appartenance des étudiants. La représentante du personnel non enseignant a déclaré que ses membres étaient prêts à jouer le jeu de la consultation, mais du bout des lèvres en quelque sorte parce que plusieurs avaient été échaudés par le passé; en effet, au cours d’exercices semblables, leur avis n’a pas été pris en compte. Message reçu, a répondu le recteur. Par ailleurs, M. Vinet a rappelé que la Ville de Montréal avait accordé son appui à l’agrandissement du campus à Outremont. Le recteur a toutefois signalé que le processus n’était pas très avancé et qu’il n’y avait pas eu de décision concernant le zonage. Paule des Rivières |
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