Les chargés de cours s’entendent avec la direction

L'entente règle plusieurs questions délicates et a été obtenue sans grands déchirements de part et d'autre.

À l’arrière-plan, Dominique Barot, vice-présidente du SCCCUM; Yves Lépine, directeur adjoint du Bureau du personnel enseignant (BPE), et son collègue Marc Marandola, conseiller en relations de travail; à l’avant-plan, Charles Overy, président du SCCCUM, et Dominique Maestracci, directeur du BPE.

Le syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Montréal (SCCCUM) a signé, le 3 octobre, une entente qui prévoit une augmentation de la rémunération de deux pour cent dès le présent trimestre et d’un taux équivalent l’été prochain. La Lettre d’entente no 49 prévoit aussi des nouvelles dispositions quant à l’embauche des stagiaires postdoctoraux, l’allocation de départ à la retraite et l’accès aux services de soutien à l’enseignement. «Cette entente comble le retard qui nous séparait des autres universités, commente le président du SCCCUM, Charles Overy. C’était important pour la nouvelle direction de souligner la contribution des chargés de cours et je crois qu’elle a montré sa bonne foi.»

Pour le représentant de la direction, Yves Lépine, cette entente marque en effet un moment déterminant compte tenu du processus de négociation continue entamé en 2003. «L’entente règle plusieurs questions délicates et a été obtenue sans grands déchirements de part ou d’autre. Nous en sommes très satisfaits.»

M. Lépine, directeur adjoint du Bureau du personnel enseignant, se réjouit particulièrement de la clause 10.02, relative aux stagiaires postdoctoraux. Jusqu’à maintenant, ceux-ci ne pouvaient pas obtenir de charges de cours, à moins d’avoir été retenus à la suite du processus normal d’affichage. La nouvelle entente permettra d’exclure 1% des cours de ce processus afin de les offrir aux stagiaires postdoctoraux. Ces derniers suivent une formation de haut niveau en recherche et en enseignement, et l’UdeM était l’un des seuls établissements universitaires du Québec à ne pas leur assurer une ou deux charges de cours par année. Dès cette année donc, de 40 à 50 stagiaires pourraient profiter de la clause, et le double en 2006-2007.

Le SCCCUM, qui compte actuellement 2500 membres, incluant des chargés de clinique, des chargés de formation pratique et des superviseurs de stage, se réjouit également des clauses concernant l’allocation de départ à la retraite, qui prévoient un montant «équivalant au pointage annuel moyen au moment de la prise à la retraite». Par exemple, un chargé de cours qui aurait donné cinq cours de trois crédits par année pendant 10 ans pourrait se voir offrir plus de 30 000 $ au moment de partir à la retraite à la condition de satisfaire aux exigences du programme.

Cet avantage, de même que le rajustement de la rémunération, contribue à «maintenir la compétitivité» de l’Université de Montréal sur le marché québécois, indique M. Lépine.

Mathieu-Robert Sauvé