Le babillard

Hommage au professeur René J. A. Lévesque

La communauté universitaire déplore le décès, survenu il y a quelques mois, soit le 16 avril dernier, du professeur émérite René J. A. Lévesque. Animé d’un dynamisme remarquable, il a fortement marqué de son influence les secteurs où il s’est déployé. Après avoir terminé des études de premier cycle en physique, il gagne les États-Unis (Université Northwestern), où il obtient un doctorat en physique nucléaire (1957). Deux années de recherches postdoctorales à l’Université du Maryland le qualifient, par la suite, pour le poste de professeur adjoint que lui offre le Département de physique de l’UdeM.

Presque d’entrée de jeu, on lui confie la préparation du dossier que l’Université se propose de présenter au Conseil national de recherches du Canada en vue de l’obtention de l’accélérateur du Laboratoire de physique nucléaire de Chalk River, alors devenu disponible. Les démarches ayant porté leurs fruits, le professeur Lévesque s’emploie à mettre sur pied et à diriger le Laboratoire de physique nucléaire – qui porte maintenant son nom –, dont la réputation a tôt fait de dépasser nos frontières.

Tout en dispensant un enseignement qui enthousiasme ses étudiants et en participant à des activités de recherche de haut niveau, il accepte, graduellement, des responsabilités relatives à la gestion universitaire en devenant directeur de son département, doyen de la Faculté des arts et des sciences, puis vice-recteur à la recherche. L’Université reconnait ses mérites exceptionnels en le nommant professeur émérite. À la fin de son mandat, il accepte la présidence de la Commission de contrôle de l’énergie atomique du Canada et y joue un rôle majeur sur la scène nationale.

Il est dommage que les dernières années de sa vie, alors qu’il était atteint d’une grave insuffisance cardiopulmonaire, ne lui aient pas permis de continuer à parcourir sur son vélo sophistiqué, et en bonne compagnie, les routes des États-Unis et de l’Italie. René J. A., comme on l’appelait couramment, a marqué du sceau de sa forte et engageante personnalité le monde universitaire, ses collègues, ses étudiants et les personnes qui l’aimaient. On te regrettera longtemps, cher René.

Jacques St-Pierre

Professeur retraité