Volume 40 - numÉro 9 - 31 octobre 2005 |
|
||
Ciné-campus met le cap sur le documentaireCiné-campus crée l’évènement après 40 ans d’existence
Le mois de novembre sera consacré au documentaire au Centre d’essai du pavillon J.-A.-DeSève. Chaque semaine, au moins deux films seront présentés et la plupart des projections seront suivies d’une discussion, d’un débat ou d’une conférence sur le thème abordé. «Les étudiants sont friands de documentaires, explique Chloé Ferland-Dufresne, chargée de projet au Service des activités culturelles et responsable de Ciné-campus. Nous avons établi une programmation qui répond à leurs champs d’intérêt et à leurs préoccupations.» Quatre thèmes liés à l’engagement seront traités durant Novembre.doc: Amère America se penche sur les mouvements sociaux en Amérique latine, Produire à tout prix sur les dérives du néolibéralisme, Pour une liberté de presse sur les enjeux du journalisme de guerre et La vie comme elle va sur «la simplicité et la ténacité de la vie». Les invités seront des militants altermondialistes, des écologistes et même un photographe de presse, Jacques Nadeau, du Devoir. On attend aussi une documentariste de renom, Sylvie Van Brabant, qui s’est fait connaitre dans les années 80 avec son film sur les sages-femmes, Depuis que le monde est monde. L’intérêt des étudiants pour le cinéma engagé a pu être observé au cours de projections passées de films documentaires à Ciné-campus. Chloé Ferland-Dufresne cite le cas de Ce qu’il reste de nous, un documentaire d’Hugo Latulippe sur le Tibet, qui a fait salle comble l’an dernier. «Les étudiants s’intéressent aux enjeux de société et veulent savoir comment s’attaquer aux problèmes», dit la diplômée en finance de HEC Montréal. D’ailleurs, poursuit-elle, on a pris soin de choisir des films porteurs d’espoir. Les documentaires présentent souvent un point de vue désespéré sur une question qui décourage presque l’action. La présence du film animalier La marche de l’empereur dans la programmation s’explique de cette façon. «Il s’agit d’un film grand public qui a connu un succès international. Il parle de réchauffement climatique, mais d’une façon particulière, à travers les yeux d’un groupe de manchots. Nous sommes fiers de le mettre à l’affiche à l’occasion de Novembre.doc.» Un nouveau systèmeCiné-campus est une véritable institution à l’Université. Tous les mardis et mercredis depuis quatre décennies, les cinéphiles peuvent assister aux projections à un prix très avantageux, soit 4$ pour les étudiants et 5$ pour le grand public (un carnet de 10 entrées coute 30$). Sa responsable tient à souligner qu’un investissement récent a permis de doter la salle d’un système de projection de qualité professionnelle muni du système Dolby numérique Surround EX. De plus, la salle permet l’accès aux personnes à mobilité réduite. «Nous disposons d’un projecteur 35 mm comme dans les vrais cinémas. Ce n’est pas un système vidéo à écran géant comme on en voit à certains endroits.» Au cours des dernières semaines, des films comme La vie avec mon père, de Sébastien Rose, Fleurs brisées, de Jim Jarmusch, et La constance du jardinier, de Fernando Meirelles, ont été présentés. La semaine dernière, c’était au tour de Familia, de Louise Archambault, d’accueillir les spectateurs. Ciné-campus est donc une fenêtre sur le cinéma d’ici et d’ailleurs. On évalue à 8000 le nombre de personnes qui profitent de cette activité chaque année. La directrice de l’accueil et de l’intégration aux Services aux étudiants, Caroline Reid, fait savoir que Ciné-campus est «une activité fort populaire notamment auprès des étudiants étrangers et des occupants des résidences. Je ne serais pas surprise d’apprendre qu’il est le rendez-vous de toute la communauté universitaire cette année.» À partir de janvier prochain, on projettera avant le film annoncé les meilleurs courts métrages réalisés par les étudiants de l’UdeM au cours de l’année précédente. Chaque année se tient une rétrospective des documents tournés dans le cadre des cours de production cinématographique 1 et 2, mais la plupart ne sont jamais projetés par la suite. Ciné-campus leur donnera une seconde vie. Le Service des activités culturelles est en excellente santé. Cet automne, les ateliers de formation et les différentes troupes ont attiré 887 étudiants, 225 membres de la communauté universitaire et 625 personnes de l’extérieur du campus. Ces participants se sont inscrits à des activités dans des domaines aussi diversifiés que les arts visuels, le cinéma et les médias, les communications, la danse, les langues, la musique, la photographie, la radio et le théâtre. Mathieu-Robert Sauvé |
Ce site a été optimisé pour les fureteurs Microsoft Internet Explorer, version 6.0 et ultérieures, et Netscape, version 6.0 et ultérieures.