Volume 40 - numÉro 11 - 14 novembre 2005 |
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Il faut hausser les taux de diplomation, dit le recteurLe recteur Luc Vinet a rappelé que la qualité des programmes reste un objectif tout comme la hausse du nombre de diplômés
Prenant la parole devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le recteur Luc Vinet a une nouvelle fois évoqué le rôle majeur que les universités sont appelées à jouer dans l’évolution de l’avenir socioéconomique du Québec. Alors que les défis que représentent le vieillissement de la population et l’accroissement de la concurrence internationale se posent de façon plus marquée, «notre meilleure stratégie est d’optimiser le développement de notre capital humain. L’innovation et la créativité sont les clés de notre avenir collectif et, dans ce contexte, les universités sont des outils extraordinaires», a-t-il fait valoir. Les prochaines batailles devront porter sur la qualité des programmes et la hausse des taux de diplomation. À l’heure actuelle, 28% des jeunes Québécois obtiennent un baccalauréat, ce qui est légèrement sous la moyenne des pays de l’OCDE, qui se situe à 32%. «L’évolution du monde dans lequel nous vivons requiert que nous produisions des connaissances nouvelles, mais aussi que nous formions des citoyens mieux éduqués. Nous devons tout mettre en œuvre pour que le Québec délivre des diplômes à ses jeunes au même rythme que le reste du monde occidental», a souligné le recteur Le recteur Vinet a également soutenu que la forte augmentation de fréquentation qu’a connue l’Université de Montréal depuis 1998 a entrainé un sérieux manque d’espace sur le campus actuel. Il a redit combien il était important de créer un nouveau campus à la gare de triage d’Outremont: «Le campus d’Outremont, ce n’est pas simplement un projet universitaire. C’est un projet montréalais qui permettra de remplacer une gare de triage polluante par un campus vert au bénéfice de l’ensemble des Montréalais.» Financement: l’impasse québécoiseReprenant des constats établis récemment par différents acteurs de la scène publique, notamment le rapport Gervais sur l’accès à l’éducation et le manifeste Pour un Québec lucide, le recteur a rappelé la gravité de l’état du financement des universités québécoises. En effet, même si le sous-financement relatif des établissements du Québec par rapport au reste du Canada, qui est estimé à 375 M$ par année, fait consensus, aucune mesure concrète n’a encore été annoncée pour remédier à la situation. Pendant ce temps, les autres provinces ont continué d’investir dans leurs universités. Par exemple, le gouvernement ontarien a récemment consenti des investissements de 8 G$ sur cinq ans dans l’enseignement supérieur et la recherche alors qu’en Alberta le budget alloué à l’enseignement supérieur a augmenté de 30%. Le recteur a réitéré son appui à la proposition du Conseil de la fédération de hausser les transferts fédéraux pour l’enseignement supérieur. Il a de plus insisté sur l’importance de considérer le problème posé par la situation particulière du Québec. «Il faut assurer la compétitivité des universités québécoises, en tant qu’universités canadiennes, par rapport au reste du monde, tout en garantissant aussi leur compétitivité par rapport à celles des autres provinces du pays», a observé le recteur. «Convenons qu’il est de plus impérieux de mettre sur pied une table de concertation pour examiner et résoudre sans tarder la question du financement des universités québécoises. Adoptons une approche qui privilégie l’ouverture et la raison. Regardons les faits, appuyons-nous sur nos valeurs et trouvons des solutions.» |
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