Prix Léo-Pariseau à Laurent Descarries

Le Dr Laurent Descarries vient de recevoir de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS)

Laurent Descarries

Le Dr Laurent Descarries vient de recevoir de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS) le prix Léo-Pariseau 2005 pour ses apports significatifs aux sciences biologiques.

Sommité internationale dans le domaine de la neuroanatomie chimique, le professeur de pathologie, biologie cellulaire et physiologie a consacré sa carrière à l’étude des propriétés morphologiques et fonctionnelles des neurones du système nerveux central qui utilisent les neuromodulateurs monoamines ou l’acétylcholine comme transmetteur chimique.

Pionnier des techniques autoradiographiques pour la visualisation des neurones à dopamine, noradrénaline et sérotonine en microscopie électronique, puis de l’identification immunocytochimique des neurones cholinergiques, il s’est penché sur la distribution et la structure fine de ces neurones dans le cerveau du rat. Ces travaux sont à l’origine du concept de transmission diffuse dans le système nerveux central (volume transmission), concept qu’il a proposé, dès 1975, avec le premier de ses nombreux étudiants au doctorat, le Dr Alain Beaudet.

Les travaux du lauréat sur la sérotonine (un neurotransmetteur) permettent aujourd’hui de mieux comprendre l’effet à retardement des antidépresseurs et pourquoi ils n’agissent pas sur tous les patients. Ils ouvrent également la voie à un procédé d’observation du mécanisme biologique à l’origine du phénomène.

Jusqu’à tout récemment, en effet, le seul moyen d’évaluer l’effet d’un antidépresseur était de demander au patient s’il allait mieux. L’application clinique des découvertes de l’équipe de M. Descarries permettra d’observer, grâce à l’imagerie cérébrale, l’état des récepteurs de la sérotonine et de déterminer si le patient réagira ou non aux antidépresseurs.

Depuis une quinzaine d’années, Laurent Descarries applique aussi ces méthodologies à l’étude des transporteurs membranaires des monoamines ainsi qu’à celle de certains récepteurs de la sérotonine en vue d’une visualisation éventuelle de ces sites fonctionnels par imagerie cérébrale.

Le prix Léo-Pariseau, créé en 1944, souligne la contribution d’une personne travaillant dans le domaine des sciences biologiques ou des sciences de la santé. Ce prix est commandité par Merck Frosst.