Volume 40 - numÉro 14 - 5 dÉcembre 2005 |
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L’UdeM améliore sa position dans les classementsEn dépit de leurs nombreuses lacunes, les classements internationaux sont incontournables
L’Université a amélioré sa performance dans deux importants classements internationaux, soit celui de l’Université Jiao Tong, de Shanghai, et celui du Times Higher Education Supplement (THES). Dans le premier, elle est passée du 182e au 153e rang; dans le second, elle se situe à la 132e place après avoir occupé la 177e. Elle est au 42e rang parmi les 50 meilleures universités nord-américaines et en quatrième position au Canada. Tout en se réjouissant de cette amélioration, Pierre Simonet, vice-provost et vice-recteur à la planification, remet en question plusieurs de leurs critères, qu’il qualifie de «tordus». Ceci dit, dans un contexte de concurrence internationale, les classements sont incontournables et personne ne peut s’offrir le luxe de les bouder. ShanghaiLe «top 500» chinois s’attarde au nombre de Prix Nobel dans les établissements, aux publications recensées dans l’Index des citations scientifiques et au nombre de citations des chercheurs dans Science et Nature. C’est à une hausse de citations que l’UdeM doit sa remontée dans le classement. Mais cette marque n’empêche pas un regard critique: M. Simonet note que le «score brut n’a pas été pondéré selon la taille de l’université». Les publications en anglais sont avantagées et les sciences humaines et sociales ne sont pas prises en compte adéquatement. Dans ces disciplines d’ailleurs, il parait beaucoup de livres et moins d’articles. Enfin, les écoles affiliées n’étaient pas considérées. Mais cette lacune devrait être comblée dans le prochain classement. Elle a été corrigée à la suite des représentations de l’Université, qui a participé au printemps dernier à un symposium organisé par l’Université Jiao Tong et visant justement à améliorer les critères du classement. Roland Proulx, qui a été directeur de la planification pendant 20 ans, y était. Mais, comme M. Simonet, M. Proulx souligne que plusieurs chercheurs, rattachés notamment à des centres hospitaliers, ne mentionnent pas leur affiliation à l’UdeM. Et cela nuit grandement à la performance de l’établissement. THESLe classement du THES fait une certaine place aux publications dans les langues autres que l’anglais. De plus, cette année, il a fait valider ses données – tâche dévolue au Bureau de recherche institutionnelle (BRI) –, notamment le nombre d’étudiants, dont le pourcentage en provenance de l’étranger. Mais la bibliométrie n’est pas validée. Pour ce classement, qui en est à sa deuxième année, les premiers indicateurs sont la réputation, le rapport étudiants-professeur et les publications. En ce qui a trait à la notoriété, M. Simonet laisse tomber: «Il faut se souhaiter des prix Nobel.» Roland Proulx croit pour sa part que l’UdeM pourrait faire davantage pour «fidéliser» ses diplômés de manière qu’ils restent fiers de leur université… et s’affichent comme anciens à la moindre occasion. Mais ce critère de réputation – un comité de 2000 experts dresse la liste des établissements les plus reconnus – apparait hautement subjectif à Denis Marchand, directeur du BRI. «Nous sommes comparés au modèle américain. Or, ici, il y a significativement plus de subventions de recherche et une grande portion de cet argent est utilisée pour payer les salaires des professeurs.» L’Université Harvard, par exemple, dispose d’un fonds de dotation de plus de 26 G$», rappelle M. Marchand. Toutes ces remarques étant formulées, y a-t-il moyen d’éviter ou d’ignorer les palmarès internationaux? La réponse est simple et c’est non. À l’heure où les frontières s’effacent, un nombre croissant de professeurs et d’étudiants examinent ces classements avec une grande attention. Même si l’exercice privilégie un modèle qui n’est pas le seul. Paule des Rivières |
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