Volume 40 - numÉro 14 - 5 dÉcembre 2005 |
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Des cellules cardiaques au système nerveuxFrédéric Charron reçoit la bourse Peter-Lougheed des IRSC
Boursier en recherche du Human Frontier Science Program, membre du très sélect Beckman Senior Research Fellowship, chercheur financé par la Fondation canadienne pour l’innovation, lauréat 2005 de la bourse Peter-Lougheed des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), la liste des honneurs accordés à Frédéric Charron ne cesse de s’allonger avec les années. Pourtant, ce jeune professeur adjoint de l’UdeM qui a été embauché l’année dernière par l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) a à peine 32 ans! Frédéric Charron est reconnu comme un jeune scientifique extrêmement doué qui se distingue par son expertise en neurobiologie du développement et en signalisation cellulaire. «Sa contribution en cardiologie moléculaire a été particulièrement marquante et, déjà comme étudiant, il jouissait du respect des chefs de file internationaux dans le domaine», fait valoir sa directrice de thèse, Mona Nemer, professeure au Département de pharmacologie. Auteur de plusieurs articles scientifiques, dont trois dans la revue Cell, Frédéric Charron mène actuellement des travaux sur les mécanismes moléculaires responsables de la formation des circuits neuronaux du cerveau. Plus particulièrement, il étudie le rôle d’une molécule baptisée Sonic Hedgehog (Shh). «Nous avons récemment démontré que Shh agit comme molécule chémoattractive pour les axones de certains neurones de la moelle épinière, explique le directeur de l’unité de recherche en biologie moléculaire du développement neuronal. C’est la première fois qu’est décrit le rôle de cette protéine dans le câblage du système nerveux.» Un des objectifs de son laboratoire est de découvrir et de caractériser les composantes de la voie de signalisation de Shh dans la guidance axonale. Les recherches du professeur Charron menées à l’IRCM visent entre autres à mieux comprendre le processus complexe de la formation des circuits du système nerveux. À long terme, elles pourraient permettre le rebranchement des axones endommagés chez des personnes atteintes de maladies neurodégénératives, de traumatismes crâniens ou encore de lésions à la moelle épinière. Retour au bercailAprès avoir obtenu un doctorat en médecine expérimentale à l’Université McGill en 2001, M. Charron est parti à l’Université Stanford pour y faire un stage postdoctoral. Le célèbre établissement l’a recruté en 2004. «C’est l’IRCM qui a réussi à me convaincre de revenir au Canada pour y poursuivre ma carrière de scientifique», raconte le chercheur, qui a reçu des offres alléchantes de plusieurs autres établissements prestigieux aux États-Unis. Biochimiste de formation, Frédéric Charron effectue un retour dans son alma mater puisqu’il a obtenu son baccalauréat à l’Université de Montréal avant de se spécialiser à l’Université McGill. «Je retrouve l’UdeM après 10 ans et je constate qu’elle a beaucoup progressé. On n’a qu’à circuler sur le campus pour voir qu’elle est en pleine effervescence, avec tous ces pavillons en construction.» La bourse Peter-Lougheed des IRSC est remise aux plus brillants chercheurs en santé du Canada qui commencent leur carrière. Même s’il ne recherche pas la notoriété, M. Charron est visiblement heureux du récent honneur qu’on lui décerne. «Cette bourse a pour moi une signification spéciale, dit-il. Elle va me permettre de pousser mes recherches un cran plus loin et d’atteindre mes objectifs plus rapidement. J’en suis très content.» Dominique Nancy |
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