Volume 40 - numÉro 15 - 12 dÉcembre 2005 |
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Près de 1,4 M$ pour valoriser le transfert des connaissancesLe projet VINCI s’adresse autant aux productions brevetables qu’au transfert de connaissances en sciences humaines
Un regroupement de 16 unités de recherche et établissements affiliés à l’Université de Montréal bénéficie d’une nouvelle subvention de 1,38 M$ pour augmenter et améliorer le transfert des connaissances dans les domaines technologiques, de la santé et des sciences humaines. Cette subvention provient d’un programme commun des Instituts de recherche en santé du Canada, du Centre de recherches en sciences naturelles et en génie et du Centre de recherches en sciences humaines. «Ce programme vise la mobilisation de la propriété intellectuelle, allant de l’innovation jusqu’à la commercialisation», signale Brigitte Lespérance, coordonnatrice des projets spéciaux au Bureau recherche-développement-valorisation (anciennement Direction générale de la recherche) à l’UdeM. La subvention accordée pour trois ans représente près de 10% du budget du programme fédéral et l’entente prévoit que l’Université et ses partenaires doublent la mise. Le projet s’inscrit dans la suite du programme Préval, qui favorisait la prévalorisation des résultats de recherche, notamment en santé. Cette fois l’UdeM a innové en élargissant le rayonnement de la valorisation à tous les domaines où le transfert des connaissances pourrait profiter à la collectivité, en particulier dans les secteurs non technologiques. Projet VINCILes 16 unités qui se partageront le 1,38 M$ sont regroupées dans le projet VINCI – pour Valorisation de l’innovation et du capital intellectuel –, que dirige Réal Lallier, vice-recteur adjoint à la recherche. Outre l’UdeM comme telle, le groupe réunit les établissements de santé affiliés, HEC Montréal, l’École polytechnique, les sociétés de valorisation Univalor et CREA, ainsi que les centres de transfert comme le Centre d’entrepreneurship HEC-Poly-UdeM, le Centre de liaison sur l’intervention psychosociale, le Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations et le Centre francophone d’information des organisations. Ce regroupement rassemble plus de 2500 chercheurs, ce qui constitue le plus vaste réseau francophone de recherche en Amérique du Nord. «Le regroupement VINCI est divisé en quatre groupes de travail qui, en plus d’avoir à cerner les problématiques liées à l’innovation, ont le mandat de sensibiliser et de former les professeurs à l’importance du transfert des connaissances», explique Gilles Noël, adjoint au vice-recteur adjoint à la recherche. Ces sous-groupes seront à l’œuvre en janvier. M. Noël a lui-même la responsabilité du comité de maturation, dont le mandat est de cibler les projets qui se prêtent à un transfert et qui auraient besoin d’un coup de pouce pour franchir les étapes de la commercialisation ou dont les connaissances mériteraient d’être diffusées dans la collectivité. Un autre groupe de travail, relevant de l’administratrice Kim Francœur, se penchera sur le transfert des connaissances théoriques et des savoir-faire pouvant donner lieu à des projets de formation professionnelle ou d’information du grand public. Un troisième comité examinera les questions éthiques liées au transfert des connaissances ou des produits. «Une réflexion multidisciplinaire s’impose sur les implications de la valorisation en recherche, principalement en sciences humaines, souligne le responsable Michel Bergeron, éthicien au Bureau recherche-développement-valorisation. Ce comité étudiera les questions comme l’intégrité scientifique, les conflits d’intérêts ou encore les risques pour le public.» M. Bergeron dirige également le quatrième groupe de travail, dont les activités porteront sur la constitution de banques de données en tant que sous-produits de la recherche; ces banques peuvent comporter des données statistiques, comme dans le cas de recherches en sociologie ou en démographie, ou des données matérielles, comme dans le cas de la recherche en génétique. Importance du transfertSelon Gilles Noël, le Québec se situe au-dessous de la moyenne canadienne pour ce qui est du nombre de déclarations de résultats brevetables par million de dollars investi en recherche. Le projet VINCI permettra, espère-t-il, de sensibiliser les chercheurs à l’importance de la valorisation et d’augmenter la performance des transferts de la part des établissements et unités membres du regroupement. «L’exercice de la valorisation est complexe, difficile et nécessite du temps, indique-t-il. Mais les retombées justifient les efforts consentis.» Daniel Baril |
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