Hebdomadaire d'information
 
Volume 40 - numéro 18 - 30 janvier 2006
 Sommaire de ce numéro
 Archives de Forum

Premier doctorat en études sur le cinéma au Canada

Le Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques de la Faculté des arts et des sciences offrira, dès septembre prochain, un doctorat en études cinématographiques.

Le cinéma attire un nombre sans cesse croissant d’étudiants.

C’est le premier programme de troisième cycle sur le septième art au Canada et le seul en français en Amérique.

L’Université de Montréal était l’établissement tout indiqué pour cette initiative. Actifs et productifs dans le secteur de la recherche savante, les professeurs en études cinématographiques de l’UdeM ont constitué ou accueilli plusieurs équipes de recherche sur le sujet, participé à d’innombrables rencontres internationales et sont associés à deux revues scientifiques dont Cinémas, qu’ils ont créée.

«L’objectif de ce programme est de former des spécialistes en études cinématographiques appelés à se diriger vers la recherche, l’enseignement, la conservation et le journalisme spécialisé, a expliqué Nicole Dubreuil, vice-doyenne à la Faculté des études supérieures, à la réunion de la Commission des études du 24 janvier. Ce programme existe déjà en grande partie, mais il relève du Département de littérature comparée. Il en sera désormais détaché.»

Lorsque les premiers cours d’études cinématographiques ont été offerts au Département d’histoire de l’art, les programmes d’études se limitaient à la majeure et à la mineure. Aujourd’hui, on peut faire un baccalauréat, une maitrise et un doctorat et la popularité de ces programmes est en hausse. On reçoit 500 demandes pour 100 admissions.

Sylvie Normandeau, vice-doyenne à la Faculté des arts et des sciences (FAS), a de son côté présenté des modifications notables aux programmes de baccalauréat spécialisé, de majeure et de mineure en études cinématographiques. Il s’agit de la première refonte des programmes de ce secteur depuis 1992. Ces changements surviennent au moment où le corps professoral connait un renouvèlement important.

Les responsables expliquent qu’ils ont veillé à «rajeunir» l’offre de cours en fonction des expertises des nouveaux professeurs. De plus, les orientations du secteur de l’histoire de l’art apparaissent avec plus de clarté dans la nouvelle mouture. Autre nouveauté, les étudiants pourront suivre un cheminement «honor». Mais pour y accéder, il faudra avoir conservé une moyenne de 3,7. Moins de 10% des étudiants ont de telles notes.

Majeure et mineure en études est-asiatiques

Les départements d’anthropologie et de démographie proposeront un baccalauréat bidisciplinaire visant à donner une formation dans ces deux disciplines. Selon Mme Normandeau, ce nouveau programme permettra aux étudiants d’accéder aux cycles supérieurs dans l’un ou l’autre des départements. L’anthropologie et la démographie s’intéressent à des sujets semblables (par exemple la famille), mais l’approche et la méthodologie diffèrent «tout en étant complémentaires». De plus, un nouveau champ a récemment vu le jour: la démographie anthropologique. Étant donné que des ressources supplémentaires sont nécessaires pour lancer ce programme, son application pourrait être plus lente que prévu. La Commission des études a demandé aux responsables de préciser l’ampleur de ces ressources et de l’en tenir informée.

Le Centre d’études de l’Asie de l’Est (CETASE) a élaboré deux programmes offrant une «formation plus structurée et plus avancée» aux étudiants, selon Mme Normandeau. Désormais, les cours d’introduction seront remplacés par des cours que donnent les départements de la FAS qui ont un lien avec le continent asiatique, soit anthropologie, géographie et histoire.

Le CETASE ne propose pas de baccalauréat ni de programmes de cycles supérieurs. Cependant, des projets en ce sens sont actuellement en cours. Des projets intéressants. «Mais je ne vous en dirai pas plus», a lancé la vice-doyenne.

Du côté de la Faculté de l’éducation permanente (FEP), le certificat en journalisme est si populaire que le doyen Jean-Marc Boudrias a dû annoncer un contingentement. Compte tenu du fait que la FEP se veut ouverte à tous, le doyen était légèrement mal à l’aise de procéder à cette annonce. Mais, a-t-il fait valoir, le certificat est victime de son succès...

Maitrise en design urbain

Selon Mme Dubreuil, le nouveau programme de maitrise en design urbain résulte d’une longue élaboration. Il sera offert en collaboration avec l’Université McGill dès septembre 2007. On définit le design urbain comme «une approche permettant une meilleure prise en charge de la complexité des enjeux de l’aménagement physique». Il «permet d’assurer la cohérence de l’ensemble des interventions physicospatiales portant sur la construction ou la reconstruction de la ville».

Les cours de cette maitrise, bilingue, seront donnés par des spécialistes de l’École d’architecture, de l’École d’architecture de paysage et de l’Institut d’urbanisme de l’Université de Montréal et par des professeurs de la School of Urban Planning de l’Université McGill. «Vous aurez compris que c’est un programme de spécialisation qui s’adresse à des gens déjà titulaires d’une maitrise, a fait remarquer Irène Cinq-Mars. Nous parlons de projets de revitalisation de grandes villes comme Barcelone ou Shanghai.»

De son côté, la Faculté de droit crée une option «droit des biotechnologies» dans son programme de maitrise. Abritant des équipes de recherche spécialisées dans le domaine de l’éthique biomédicale (Chaire de recherche du Canada en droit et médecine, Institut international de recherche en éthique biomédicale, HumGen), la Faculté est bien placée pour instaurer cette option, qu’on désire offrir dès l’automne 2006. Dans cette même faculté, des modifications sont apportées au règlement pédagogique, à la structure et au répertoire de cours de la maitrise en droit.

Dans le sillage de ces changements, deux microprogrammes sont proposés: le premier porte sur le droit des biotechnologies et le second sur le droit de l’accès à l’information. Ces programmes comptent 15 crédits de cours, dont 12 de deuxième cycle. Des modifications mineures sont faites aux programmes de diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) touchés.

À la Faculté des sciences de l’éducation, on veut modifier le règlement pédagogique afin que le cumul de trois microprogrammes ou celui d’un DESS et d’un microprogramme soient équivalents à une maitrise en éducation. «Il y a neuf microprogrammes à la Faculté, a dit le doyen Michel Laurier. Nous voulons permettre le cumul de microprogrammes pour ainsi constituer des formations à géométrie variable sans être éclatées.» Longuement discuté, ce projet n’a pas été adopté séance tenante. On a préféré en reporter l’adoption, «le temps d’y réfléchir», a indiqué Maryse Rinfret-Raynor, présidente de la Commission. La durée du report n’a pas été précisée.

À la Faculté de médecine, le Département de chirurgie offrira un DESS en perfusion extracorporelle, tandis que l’option «Pharmacogénomique» sera ajoutée au programme de maitrise en pharmacologie. Mais Mme Rinfret-Raynor s’est dite surprise de constater que la Faculté de pharmacie proposait en même temps une option «Pharmacogénomique» à la maitrise en sciences pharmaceutiques. Les propositions ont malgré tout été adoptées dans les deux facultés. D’ici décembre prochain, elles devraient soumettre ensemble un programme de maitrise.

Mathieu-Robert Sauvé

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