Volume 40 - numÉro 20 - 13 fÉvrier 2006 |
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Il y a bel et bien un problème d’espaceL’espace brut disponible par étudiant s’amenuise à un rythme rapide
La situation financière difficile et le manque d’espace sur le campus ont été au cœur des débats de l’Assemblée universitaire le 6 février. Sur ce dernier point, les membres ont pris connaissance d’un rapport d’étape souhaitant un redéploiement des activités du campus dans deux lieux. Si presque personne à l’Assemblée n’a mis en cause le caractère criant du besoin d’espace, certains membres se sont tout de même inquiétés des dépenses liées à une éventuelle expansion. Le recteur, Luc Vinet, s’est fait rassurant: «Cette idée [d’un second campus] ne doit pas toucher le budget d’exploitation de l’Université. Même, l’actif acquis aura une valeur supérieure.» M. Vinet n’a d’ailleurs pas attendu la présentation de ce rapport d’étape, soumis au Comité de la planification, pour parler d’espace. Ce manque de mètres carrés figure en effet au nombre des cinq conditions nécessaires au succès du plan d’avenir que le recteur mentionne dans la tournée de consultation qu’il effectue présentement auprès de la communauté universitaire. Le recteur y brosse également un tableau, plutôt sombre, de la situation financière de l’établissement, qui présente un déficit. C’est cette situation financière difficile que plusieurs membres de l’Assemblée universitaire avaient en tête à leur dernière réunion. «Nous craignons que les budgets des nouveaux espaces grugent ceux des ressources humaines», a dit une professeure que le recteur a voulu rassurer: «Si le projet d’acquisition de la gare de triage était mis en route, il n’y aurait pas d’effet sur le budget d’exploitation. Cette démonstration devra être convaincante. La proposition d’affaires doit être expliquée.» «J’entends le discours sur une volonté de s’engager dans un plan d’avenir, a pour sa part commenté René Parenteau, et nous y croyons. Mais je crois aussi qu’il nous faudrait un plan d’urgence, a-t-il poursuivi en donnant en exemple sa propre situation: «J’ai 70 étudiants à la maitrise et même pas de tableau. Je ne peux distinguer la dernière rangée d’étudiants.» D’autres intervenants ont manifesté leur préoccupation quant aux fonds de démarrage destinés aux recherches des nouveaux professeurs qui tardent à se matérialiser et la question du nombre d’étudiants par classe est revenue à plusieurs reprises. Le recteur aborde aussi cet élément dans ses consultations et il a confirmé que l’UdeM n’avait pas atteint le nombre de professeurs réguliers qu’elle avait il y a 10 ans, même si la population étudiante, elle, a augmenté. Le groupe de travail sur la reconfiguration de l’Université, auteur du rapport d’étape et qui a reçu son mandat du Comité de la planification, était présidé par le vice-provost et vice-recteur à la planification, Pierre Simonet, et composé de personnes appartenant à divers groupes de la communauté. Le rapport conclut que «l’Université est confrontée à un problème sérieux d’espace physique, au plan qualitatif comme au plan quantitatif […]». Il mentionne également que «les besoins additionnels d’espace ne pourront être comblés à même de nouvelles constructions sur le campus lui-même […]». Le groupe privilégie donc un redéploiement des activités sur deux sites ayant un caractère de proximité pour éviter une rupture avec la communauté. Enfin, il estime qu’il faut avoir en tête une perspective à long terme (de 10 à 20 ans) en tenant compte, dans la mesure du possible, des besoins des deux écoles affiliées. Il souligne que des décisions devront être prises sans délai. Par ailleurs, des membres de l’Assemblée ont voulu connaitre la source des problèmes informatiques qui ont touché le serveur de l’Universitaire pendant les vacances des Fêtes. Un membre a notamment relevé que les activités de recherche s’en sont trouvées passablement perturbées. D’abord, le vice-recteur à l’administration et aux finances, Claude Léger, a défendu les employés en disant que ces derniers n’étaient aucunement en cause. «Nos employés étaient là. Nous avons une surveillance téléphonique et la panne a été diagnostiquée immédiatement. Des professionnels sont intervenus. La panne a été causée par un bris de matériel et malheureusement le logiciel de réparation n’a pas fonctionné.» M. Léger a ajouté que l’Université examinait actuellement sa relation avec le fournisseur Hewlett-Packard avec lequel elle fait affaire. Finalement, des membres de l’Assemblée ont déploré que la semaine de lecture de l’Université ne coïncide pas avec la semaine de relâche de la majorité des écoles primaires et secondaires. La provost et vice-rectrice aux affaires académiques, Maryse Rinfret-Raynor, a rappelé que l’Université avait bel et bien un «principe d’agencement». Mais, a-t-elle indiqué, les commissions scolaires n’ont pas toutes le même calendrier, ce qui complique les choses. De plus, la direction a communiqué avec la Commission scolaire de Montréal, qui n’a pas été en mesure, alors, de confirmer la date de sa semaine de congé. Paule des Rivières |
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