Volume 40 - numÉro 20 - 13 fÉvrier 2006 |
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Derrière les pavillons, des personnesDans une série de 14 capsules préparées par la Division des archives (www.archiv.umontreal.ca), Forum vous présente les personnalités qui ont donné leur nom à des bâtiments de l’Université. Qui était Lionel Groulx?
Lionel Groulx est né à Vaudreuil le 13 janvier 1878 dans une famille modeste: son père, Léon Groulx, et sa mère, Philomène Pilon, étaient agriculteurs. Après des études primaires à l’Académie de Vaudreuil, Lionel Groulx entre au Petit Séminaire de Sainte-Thérèse en 1891 pour ses huit années de cours classique. Hésitant entre le droit et les ordres, il choisit de devenir prêtre. Il reçoit sa formation théologique au Grand Séminaire de Valleyfield et au Grand Séminaire de Montréal; il est ordonné prêtre en 1903. L’enseignement passionne le jeune Lionel. Dès 1901, il enseigne la rhétorique et les belles-lettres au Collège de Valleyfield; il conservera sa classe de rhétorique jusqu’en 1915. L’abbé Groulx s’absente deux ans pour aller faire, à l’Université de la Minerve, à Rome, son doctorat en philosophie et en théologie. Il poursuivra sa formation pendant une année à l’Université de Fribourg, en Suisse, au cours de laquelle il étudiera les lettres et la philosophie. La Faculté des lettres de l’Université Laval de Montréal lui confie, en 1915, une chaire d’histoire canadienne. Il consacrera sa carrière à l’enseignement de l’histoire du Canada et plus particulièrement à celle du peuple français d’Amérique jusqu’à sa retraite, en 1949. L’abbé Groulx fonde, en 1946, l’Institut d’histoire de l’Amérique française et lance l’année suivante la Revue d’histoire d’Amérique française; il dirigera cette revue pendant 20 ans. Lionel Groulx nous a laissé en héritage une œuvre écrite considérable. En plus de son Histoire du Canada français, synthèse des cours donnés à l’Université de Montréal, il publia de nombreux ouvrages historiques, des comptes rendus de conférences, des articles et même un roman, L’appel de la race, sous le pseudonyme d’Alonié de Lestres. L’homme d’Église a reçu des doctorats honoris causa de l’Université de Montréal (1942), de l’Université Laval (1937), de l’Université d’Ottawa (1934) et de l’Université Memorial de Terre-Neuve (1962). On lui a aussi remis de nombreuses distinctions, dont le Prix de l’Académie française (1931), le prix Ludger-Duvernay (1952), la Médaille du Conseil des arts du Canada (1962), le prix Léo-Pariseau de l’Association francophone pour le savoir, le prix Pfizer et le prix du Grand Jury des lettres pour l’ensemble de son œuvre en 1963. L’abbé Groulx était un homme engagé, participant aux débats de son époque, les provoquant même quelquefois. Il suscita autant l’adhésion que l’opposition dans tous les milieux, par sa vision du rôle et de la place du Canada français. L’éveil de la conscience nationaliste sera son leitmotiv. Chose certaine, Lionel Groulx a toujours eu un gout marqué pour l’histoire et un grand respect pour le peuple canadien-français. Il mourut à Vaudreuil le 23 mai 1967. On honorera sa mémoire en donnant son nom, entre autres, à des écoles, un centre de recherche, une avenue de Montréal et une station de métro. Le Conseil de l’Université nommera le 30 mai 1978 le pavillon des sciences humaines et sociales le pavillon Lionel-Groulx. Sources: Jean Cournoyer, La mémoire du Québec, p. 602. |
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