Volume 40 - numÉro 30 - 15 mai 2006 |
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Création d’un programme d’études en design de jeuxLa Commission des études adopte plusieurs projets
Selon la revue spécialisée Wired, Montréal se classe quatrième, derrière Séoul, Marseille et Melbourne, parmi les centres internationaux de création de jeux électroniques. La firme Technocompétence a estimé à 600 le nombre de nouveaux emplois par année créés dans ce secteur d’ici 2009. L’Université de Montréal arrive donc à point nommé avec son diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en design de jeux, qui verra le jour sous peu. Le designer de jeux est un spécialiste capable de concevoir des environnements virtuels pour l’utilisateur installé devant un ordinateur, un téléviseur, une console de jeux ou encore son téléphone portable. De plus en plus, les joueurs sont des adultes (35% seraient âgés de 18 à 35 ans) et leurs divertissements s’appuient sur la réflexion, la stratégie, l’action ou la simulation. On parle même de «thérapie par le jeu»! Selon Nicole Dubreuil, vice-doyenne à la Faculté des études supérieures, qui a présenté ce projet aux membres de la Commission des études le 2 mai, le nouveau programme d’études a été conçu en fonction des besoins du marché. La firme Ubisoft est un partenaire majeur qui y injectera environ 100 000$ en trois ans pour permettre, notamment, l’acquisition des appareils de haute technologie. Au sein de l’Université et de ses écoles affiliées, plusieurs départements et écoles se sont montrés intéressés à participer au projet. La doyenne de la Faculté de l’aménagement, Irène Cinq-Mars, a tenu à souligner que le programme d’études n’avait pas été mis sur pied pour répondre aux besoins d’une entreprise privée. Le contenu du DESS a été élaboré par les gens de la Faculté, qui jouissaient d’une totale autonomie. L’École de design industriel a gardé la main haute sur la sélection des étudiants, le contenu des cours, etc. Cela dit, le vice-provost et vice-recteur à la planification, Pierre Simonet, a rendu hommage aux responsables du programme pour la qualité de leur dossier. Celui-ci prévoit la participation financière de partenaires privés. L’intérêt à l’égard du programme n’a pas tardé à se manifester puisque sept personnes sont déjà inscrites dans la première cohorte. Chine contemporaine: défis et enjeuxUn séminaire sur la Chine contemporaine, qui est offert en collaboration avec le Centre d’études et de recherches internationales de l’UdeM, a été adopté à l’unanimité. «L’importance de la Chine sur la scène mondiale aux niveaux politique, économique et culturel est indéniable et il est essentiel que l’Université de Montréal participe au développement des connaissances sur cette puissance montante», peut-on lire dans le document de présentation. Par ailleurs, le programme de maitrise en biologie moléculaire de la Faculté de médecine comprendra l’option «biologie des systèmes». L’inclusion de cette option était nécessaire compte tenu de l’émergence de nouvelles disciplines telles la protéomique et la génomique. La Faculté des sciences infirmières procède de son côté à la création d’un diplôme complémentaire d’infirmière praticienne en néonatologie qui permettra de reconnaitre la formation des infirmières en pratique avancée de l’hôpital Sainte-Justine. Également, HEC Montréal a vu son DESS en gestion du patrimoine privé faire consensus parmi les membres de la Commission. Ce programme d’études veut répondre aux besoins des conseillers fiscaux touchés par les changements démographiques que crée le départ à la retraite des babyboomers. Ceux-ci doivent dorénavant apprendre à gérer leurs biens personnels tout en assurant la survie de leur patrimoine économique. «Le besoin existe pour un gestionnaire de patrimoine global, qui inclut les aspects particuliers et familiaux ainsi que les aspects entrepreneuriaux et fiduciaires, mentionne le document de présentation. Il s’agit de gérer l’ensemble des biens de l’individu, en prévoir même la transmission et la pérennité au-delà de son décès.» Au Département de sciences économiques, les étudiants de premier cycle pourront s’inscrire au «cheminement honor». Mais pour y avoir accès, ils devront maintenir une moyenne cumulative d’au moins 3,3. Quatre cours sur mesure pour les étudiants de ce cheminement seront créés. Des programmes en anglaisL’UdeM peut-elle offrir des cours uniquement en langue anglaise? «Oui, selon Nicole Dubreuil, à condition qu’on s’adresse à une clientèle anglophone.» Or, une demande en ce sens a été adressée à la Faculté de médecine par une université située en dehors du Québec. Celle-ci s’intéresse au programme d’études spécialisées en médecine d’assurance et expertise en sciences de la santé, qui deviendrait le «Microprogram Insurance Medicine and Medicolegal Expertise». Un autre programme suivra le même chemin. Il s’agit du DESS, qui deviendrait le «DESS Insurance Medicine and Medicolegal Expertise». Encore une fois, les représentants étudiants, qui ont voté contre, ont fait valoir un «assez important malaise» quant à cette anglicisation, qu’ils estiment contraire à l’énoncé adopté en début d’année. L’Université de Montréal, ont-ils fait valoir, doit participer au rayonnement de son caractère francophone. M.-R.S. |
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