Volume 40 - numÉro 31 - 29 mai 2006 |
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Les documentalistes de la criminologie se réunissent à MontréalCes spécialistes sont absolument essentiels, estime Jean-Paul Brodeur
Après s’être tenu en Slovénie, en Finlande, aux États-Unis, en Allemagne et en Italie, le congrès bisannuel du Réseau international des bibliothèques de justice pénale (World Criminal Justice Library Network) aura lieu à Montréal du 5 au 7 juin. Pour Aniela Belina, bibliothécaire documentaliste à l’École de criminologie, cette rencontre sera l’occasion de consolider les liens qui unissent déjà les membres de ce réseau mondial. «Je suis membre de ce groupe depuis plusieurs années et cela a certainement servi la cause des professeurs et des chercheurs de l’Université de Montréal», dit-elle. Le centre de documentation dont elle est responsable compte quelque 25 000 références bibliographiques dans le catalogue informatisé, dont 11 789 monographies et 11 271 articles en plus d’une cinquantaine d’abonnements. «Les documentalistes sont essentiels», affirme Jean-Paul Brodeur, directeur du Centre international de criminologie comparée, qui fait régulièrement appel à leurs services. Un exemple parmi d’autres: lorsqu’il a eu besoin d’obtenir des statistiques sur l’évolution de la lutte contre le terrorisme aux États-Unis, un rapport du FBI était sur son bureau en moins de 24 heures: le Country Report on Terrorism (2005). «Ce n’était pas un document confidentiel, mais il fallait être capable de mettre la main dessus», souligne M. Brodeur. Les centres de documentation, quels qu’ils soient, ne sont jamais à l’abri des compressions. Ainsi, à la Faculté des arts et des sciences, on a fusionné il y a quelques années le centre de documentation de l’École de criminologie avec celui de l’École de service social. Profitant de la présence à Montréal des spécialistes de la littérature pénale, plusieurs experts ont annoncé qu’ils présenteront des conférences sur des sujets connexes. En plus de professeurs de l’Université de Montréal (Benoît Dupont et Jean-Paul Brodeur), des spécialistes comme Mary-Jane Brustman (Université d’Albanie), Invan Sket (Université de Slovénie), Heelena Nilsson (Académie policière de Suède), Nadia Caidi (Université de Toronto) et les Néerlandais William Ballweber, Frans-Jan Mulchlegel et Peter Van de Voort seront dans la métropole pour l’occasion. Mais l’invité de marque sera le chercheur américain Ronald Clarke, cofondateur avec Gerhard Mueller du Réseau international des bibliothèques de justice pénale, qui regroupe 70 membres. Ce chercheur réputé de l’Université Rutgers, au New Jersey, est à l’origine d’une approche criminologique originale: la prévention situationnelle. Elle consiste à prévenir le crime à la source. On peut consulter le site du Réseau au <http://newark.rutgers.edu/~wcjlen/WCJ/>. M.-R.S. |
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