Volume 40 - numÉro 31 - 29 mai 2006 |
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Bien manger, ça s’apprendLa période de 12 à 24 mois est déterminanteQue faire pour éviter l’obésité des enfants? Les allergies sont-elles en réalité des caprices alimentaires? Quelles sont les portions adéquates pour un tout-petit? Comment proposer une alimentation qui associe plaisir et santé? Dans Jouer à bien manger, paru aux Éditions du CHU Sainte-Justine, quatre diététistes du centre hospitalier répondent aux nombreuses questions que se posent les parents désireux de mieux nourrir leurs enfants. «Acquérir de bonnes habitudes alimentaires en bas âge permet de façonner celles des années subséquentes», indique Danielle Regimbald. «Et cette acquisition fait partie de l’éducation à donner à nos enfants», ajoute sa collègue Linda Benabdesselam. Les diététistes admettent que les repas du soir, souvent préparés à la hâte, avec les petits affamés qui tournent autour de la table, constituent un gros défi pour les parents occupés. Souvent synonymes d’une heure intense de stress, ils devraient au contraire représenter un moment de détente. «C’est la clé du succès, affirme Mme Benabdesselam. Voilà pourquoi il est très important de créer une atmosphère calme pendant le repas, d’éteindre la télévision et aussi d’accepter les petits… dégâts.» Et si fiston ou fillette ne veulent manger que des pâtes et du riz? De 18 mois à 2 ans, à l’âge du «non», l’enfant trouve dans la nourriture un moyen de s’opposer à l’adulte, explique Mme Regimbald. «C’est toujours assez déstabilisant pour les parents, car, jusqu’alors, l’enfant semblait apprécier une certaine variété d’aliments», signale la spécialiste. Elle rappelle toutefois que le comportement alimentaire des bouts de chou reflète généralement celui des parents. «Il est peu probable que l’enfant raffole du brocoli s’il ne voit pas son père ou sa mère en manger. Les adultes doivent donner l’exemple en consommant un éventail d’aliments devant lui.» Pour aider l’enfant à établir un meilleur rapport avec la nourriture, il est conseillé de servir des assiettes plus petites composées d’aliments nutritifs, colorés et variés. «Le but est d’aiguiser sa curiosité et d’élargir son univers alimentaire», souligne Danielle Regimbald. Et, surtout, poursuit Linda Benabdesselam, dédramatisez si votre trésor saute un repas. «C’est normal, dit-elle. L’appétit d’un enfant varie souvent en fonction de son âge, son état de santé, ses poussées de croissance, son activité physique et ses besoins personnels.» Par ailleurs, les diététistes s’entendent pour dire que, même si l’enfant n’a fait que picorer dans son assiette, il est préférable de ne pas le priver de dessert, pourvu qu’il soit santé, ni d’essayer de compenser en lui servant des collations trop généreuses. Son alimentation en serait déséquilibrée. Autre conseil: «Évitez de laisser un verre ou un biberon de lait ou de jus à la disposition de l’enfant tout au long de la journée; optez plutôt pour de l’eau», peut-on lire dans Jouer à bien manger. Deux autres diététistes du service de nutrition clinique de l’hôpital Sainte-Justine, Stéphanie Benoît et Micheline Poliquin, ont également participé à la rédaction de l’ouvrage. Dominique Nancy |
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