Raynald Bergeron: de l’industrie pharmaceutique à la kinésiologie

Raynald Bergeron

En acceptant un poste de professeur et de chercheur en physiologie fondamentale au Département de kinésiologie, Raynald Bergeron effectue un retour à son alma mater. C’est en effet dans cette unité d’enseignement que le jeune chercheur a fait ses études de maitrise et de doctorat avant de s’expatrier aux États-Unis.

«Je suis parti pour des études postdoctorales en endocrinologie à l’Université Yale, raconte-t-il. C’était pour trois ans, mais j’y suis demeuré pendant huit ans.»

Après ses études sur le lien entre le diabète et l’obésité, Raynald Bergeron a travaillé pendant cinq ans chez Merck Frosst au New Jersey, où il a poursuivi des travaux dans la foulée de ses recherches doctorales. Il a en fait découvert une protéine de transport du glucose dont la production est augmentée par l’exercice physique.

Chez le géant pharmaceutique, ses travaux visaient à mettre au point une molécule qui favoriserait la production de cette protéine: «De l’exercice en capsule!» commente-t-il. Au Département de kinésiologie, il cherchera à mieux comprendre la transmission du signal musculaire jusqu’à la réaction mitochondriale.

«Mis à part les demandes de subvention, le travail de recherche en industrie n’est pas très différent de celui en milieu universitaire, estime-t-il. Dans l’industrie, nous avons beaucoup d’exposés oraux à présenter et cela est un atout pour l’enseignement.» L’entreprise qui l’avait engagé encourageait par ailleurs la publication de résultats de recherche, ce qui lui a donné une certaine visibilité dans le milieu universitaire.

En classe, le professeur Bergeron ne sera pas en terrain étranger puisqu’il a été initié à ce rôle d’enseignant quand il était étudiant aux cycles supérieurs.

Le retour à Montréal a également été motivé par des intérêts familiaux et culturels. «Ma femme est elle aussi du Québec, nos familles sont ici et nous avons deux enfants; nous voulions qu’ils grandissent ici.»

Daniel Baril