Pericolo Lorenzo: de Pise à Montréal en passant par Berlin et Washington

Pericolo Lorenzo

Né au Venezuela, élevé en Italie, formé à Pise, embauché comme maitre de conférences à Rennes, expert en art français, lauréat de bourses de perfectionnement à Berlin et à Washington, Pericolo Lorenzo avait déjà beaucoup de bagage lorsqu’il est entré en fonction au Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques en aout dernier.

Forum l’a rencontré alors qu’il venait tout juste de débarquer à Montréal, à peine deux semaines auparavant. «Comme vous voyez, je n’ai pas encore de table», nous disait-il en cherchant où déposer les liasses de volumes qui remplissaient encore ses boites.

Spécialisé en art européen du 17e siècle, Pericolo Lorenzo a fait son doctorat sur Charles Lebrun, un peintre et ornemaniste français qui a notamment décoré le palais de Versailles. Le professeur n’a pas pour autant renié ses origines puisque ses bourses de perfectionnement lui ont permis de se consacrer à l’étude du peintre italien le Caravage, dont les représentations de Bacchus, de Méduse et de l’Amour victorieux sont parmi les plus connues.

Le Caravage fait d’ailleurs l’objet d’un séminaire donné cet automne par le professeur Lorenzo, qui travaille également à la rédaction d’un volume sur celui qui est considéré comme le père du «ténébrisme». «Il Caravaggio est un peintre rebelle en rupture avec ses contemporains. J’analyse les liens entre sa peinture et l’art de la Renaissance», précise le professeur.

En plus de ce travail d’écriture, le chercheur prépare la conférence de la Renaissance Society of America, qui se tiendra à Miami en mars prochain et qui portera sur l’art moderne, la Renaissance et le baroque.

Fort de 14 années d’expérience en enseignement, Pericolo Lorenzo n’est pas effrayé par l’idée de se retrouver devant une classe. «Je ne me fais pas de souci, déclare-t-il. Les étudiants ne mangent pas les profs!»

Daniel Baril