Hebdomadaire d'information
 
Volume 41 - numÉro 2 - 5 septembre 2006
 Sommaire de ce numéro
 Archives de Forum

1200 étudiants font leur entrée aux Résidences

Ils forment une microsociété de l’UdeM, selon Lyne McKay

Fatigué mais content, Antoine Jardel, originaire de France, passera l’année aux résidences de l’Université. Déjà, une compatriote, à l’arrière sur notre photo, l’attendait afin de lui faire faire le tour du propriétaire.

Accompagnée de sa mère, Jérémie Duval pousse son charriot rempli de boites dans un immeuble des Résidences. «J’en suis à ma deuxième année d’études en audiologie et j’espère que ça ira aussi bien qu’en première», dit cette jeune femme originaire de Trois-Rivières. Dans ses boites, il y a «tout ce qu’il faut pour vivre un an»: vaisselle, petits appareils électroménagers, vêtements, sans compter les livres.

Pour elle, le choix de l’Université de Montréal était facile: c’est le seul endroit au Québec où est offert un programme de baccalauréat en audiologie. Mais pourquoi prendre une chambre aux Résidences? «Parce que j’ai beaucoup aimé l’expérience l’année dernière, répond-elle. C’est très vivant, et les chambres sont confortables. De plus, je ne paie un loyer que pendant 8 mois au lieu de 12.»

Comme elle, environ 150 personnes faisaient leur entrée, le 29 aout dernier, dans l’une des quatre tours qui abritent 1120 logements réservés aux étudiants. Plusieurs étaient en compagnie d’un parent ou d’un ami venu donner un coup de main. «Nos locataires arrivent par petits groupes depuis une semaine. Ils veulent utiliser les quelques jours qui leur restent avant le début du trimestre pour se préparer en vue de la rentrée», signale Lyne McKay, directrice du Service des résidences.

Antoine Jardel, 21 ans, est du nombre. Arrivé au Québec depuis cinq jours à peine, il est venu prendre possession des lieux. Cet étudiant français participe à un programme d’échanges en géographie. Tout en demeurant inscrit à l’Université de Versailles, il étudiera durant les huit prochains mois au 520, chemin de la Côte-Sainte-Catherine (anciennement désigné pavillon Strathcona), où loge le Département de géographie. Les cours lui seront crédités à son retour en France. «Je suis content d’être à Montréal, une ville francophone reconnue pour son caractère multiculturel, indique-t-il. Et ici, c’est sympa. Je m’attendais à une chambre plus petite.»

19 M$ pour rénover

Les étudiants étrangers forment près de la moitié des locataires. Sur les 1200 résidents, il y a presque autant de femmes que d’hommes. La plupart sont inscrits à l’UdeM, mais un sur quatre vient des écoles affiliées: 15% de l’École polytechnique et 11% de HEC Montréal.

Rénovés entre 2001 et 2005 au cours de travaux qui ont couté 19 M$, les studios des Résidences offrent la possibilité aux étudiants de se loger à peu de frais. Les loyers mensuels varient de 293,59$ (studio simple) à 591,72$ pour un studio avec salle de bain privée. Il y a des espaces communs à chaque étage et toutes les chambres disposent (au besoin) d’un branchement Internet et d’un téléphone, moyennant un supplément.

Ici, mentionne Mme McKay, c’est une microsociété. On y travaille fort, on s’amuse beaucoup, mais on a aussi des moments difficiles. Le Comité de vie en résidence a été mis en place, il y a plusieurs années, pour répondre aux besoins des habitants de cette petite ville. «Il y a plus de gens ici qu’à Saint-Grégoire, où je suis venue au monde», lance en riant Camille Cossette Girard, qui étudie à la maitrise en sciences de l’information.

Avec ses collègues du Comité (Abdellatif Bentiga, Marie-Claire Gagné et Martine Jean), l’étudiante met sur pied des activités sociales et sportives destinées à raffermir l’esprit communautaire. De cinq à six fois par année, on organise des olympiades, des soupers collectifs, des sorties culturelles. «On est aussi là pour écouter les gens qui souffrent de solitude.»

Lorsque des étudiants traversent une période sombre, le Comité peut jouer son rôle. Dans les cas plus sérieux, on fait appel à la coordonnatrice de la vie en résidence, la psychologue Sylvie Corbeil.

Actuellement, l’heure est plutôt à la fête. «Les problèmes qui nous sont rapportés sont plutôt simples ces jours-ci, précise Annie Legault, adjointe administrative au Service des résidences. On veut savoir où se trouve l’épicerie, où l’on peut faire sa lessive...»

Mathieu-Robert Sauvé

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