Volume 41 - numÉro 3 - 11 septembre 2006
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Les frais technologiques sont absolument nécessairesL’enseignement a changé: moins de livres et davantage de multimédia, rappelle Pierre Simonet
Les nouveaux frais technologiques sont indispensables, a rappelé cette semaine le vice-provost et vice-recteur à la planification, Pierre Simonet. En raison de la situation financière difficile certes, mais également parce que le recours aux technologies dans l’apprentissage connait actuellement un essor considérable. «Il y a 30 ans, lorsque j’étais étudiant, nous apprenions en utilisant des livres. Aujourd’hui, les modes de transmission du savoir ont changé et nous sommes à l’ère du multimédia», a fait valoir M. Simonet au cours d’un entretien il y a quelques jours. Or, ce nouvel environnement a un prix. Les frais technologiques, imposés aux étudiants à compter de cette année, sont de 4$ par crédit par étudiant, ce qui correspond à 60$ par trimestre pour un étudiant à temps plein. L’Université récoltera ainsi 4,3 M$. À l’heure actuelle, l’ensemble des couts liés aux nouvelles technologies destinées aux étudiants s’élèvent à 5 M$, pour lesquels l’UdeM reçoit 2,2 M$ de subventions gouvernementales. En fait, l’Université aurait besoin d’investir de 6 à 7 M$ dans les infrastructures si elle en avait les moyens. Pour M. Simonet, c’est non seulement le maintien des services informatiques qui est en jeu – le réseau prend de l’âge –, mais tout l’environnement numérique d’apprentissage, notamment les laboratoires d’enseignement informatisés, le processus d’informatisation des bibliothèques, les logiciels d’exploitation, le soutien aux usagers, le nombre de salles branchées, la qualité des services offerts aux étudiants de la Faculté de l’éducation permanente. Et qui sait, éventuellement, si l’on n’instaurerait pas le prêt d’ordinateurs portables pour avoir accès aux données des bibliothèques…
La technologie, c’est donc la Direction générale des technologies de l’information et de la communication, mais aussi les facultés, sans oublier la Direction des bibliothèques et le Centre d’études et de formation en enseignement supérieur. Ce dernier fournit en effet un soutien constant aux professeurs désireux d’intégrer les TIC dans leur enseignement. Les étudiants prendront part aux discussions sur la manière dont les sommes seront dépensées, puisque la FAECUM et l’AGEEFEP ont été invitées à donner leur avis sur ces dépenses. Pour l’instant cependant, la FAECUM a surtout fait connaitre sa vive opposition à ces frais. Dans un contexte global où les droits de scolarité sont gelés depuis 1994, l’UdeM est loin d’être la seule à facturer des frais technologiques ou des frais afférents, ces derniers englobant une multitude de dépenses. À l’Université de Montréal, la direction a préféré dire clairement ce qu’elle entendait faire avec les nouvelles sommes prélevées, «par souci de transparence». «Nous voulons que les étudiants soient dans un environnement correspondant aux meilleures pratiques», a résumé M. Simonet. Paule des Rivières |
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