Volume 41 - numÉro 3 - 11 septembre 2006
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vient de paraîtreBalzac: La vieille fille suivie du Cabinet des antiquesÀ 43 ans, Rose Cormon, vieille fille candide et sans beauté mais héritière d’une des belles fortunes d’Alençon, est taraudée par le désir de se marier parce que sa chasteté lui pèse: trois prétendants s’offrent à elle, mais saura-t-elle judicieusement choisir? Le récit Le cabinet des antiques, dont le titre – une collection d’antiquités – désigne ironiquement la famille d’Esgrignon, reconduit les mêmes personnages principaux que La vieille fille, dans le même décor et dans la même paix provinciale, et cette paix, une nouvelle fois, se trouve traversée de désirs, car le jeune Victurnien aspire à mener la grande vie à Paris: mais le complot qui vise à abattre sa famille le guette, comme ses trois soupirants guettaient la fortune de Rose. Dans La comédie humaine, Balzac rassemble sous le même titre, Les rivalités, les deux romans parus en 1837 et 1839, et ce sont bien les mêmes luttes, en effet, qui s’y retrouvent, personnelles dans un cas, politiques dans l’autre: le mariage avec Rose Cormon comme l’avenir du jeune d’Esgrignon sont des enjeux de pouvoir. Le cabinet des antiques est donc moins la suite de La vieille fille que son prolongement parisien et c’est chaque fois l’histoire d’une illusion, puis d’une déconvenue. Honoré de Balzac, La vieille fille suivie du Cabinet des Antiques, édition établie, présentée et annotée par Stéphane Vachon, Paris, Le livre de poche classique, 2006. Stéphane Vachon est professeur au Département des littératures de langue française.
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