Volume 41 - numÉro 4 - 18 septembre 2006
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L’Université se dote d’un laboratoire Art & D au centre-villeLes chercheurs en culture numérique pourront désormais travailler dans un complexe stimulant et achalandé
Un espace de 465 m2 comprenant tout l’équipement technologique dont peut rêver le professeur passionné de culture numérique. C’est ce qui est rendu possible avec la création d’un laboratoire Art & D, inauguré le 18 septembre. Ce laboratoire de l’Université est le fruit d’une entente entre l’UdeM et la Société des arts technologiques (SAT). Il est d’ailleurs installé dans les locaux de la SAT, au centre-ville de Montréal. Le projet assurera un environnement stimulant aux chercheurs-créateurs en culture numérique. «C’est très excitant. Cela fait des années que nous cherchons une manière de nous faire voir. Nous allons désormais pouvoir jouer avec nos collègues des autres universités sur le même terrain qu’eux», résume Luc Courchesne, un des professeurs ayant permis la réalisation de ce projet. Un comité directeur gèrera le laboratoire. Outre M. Courchesne, Jean Piché, professeur à la Faculté de musique, agira à titre de personne-ressource. Au cœur du Quartier des spectacles, le laboratoire de l’UdeM est situé à proximité des laboratoires analogues de l’UQAM et des universités McGill et Concordia. Du même coup, cette «vitrine sur la recherche» permettra aux chercheurs de briser un certain isolement. Des projecteurs intelligents, des logiciels conçus pour encoder des programmes, des appareils destinés à scanner les images d’une manière inédite, tout sera en place pour favoriser la création. Les chercheurs du campus seront également en contact avec les visiteurs d’ici et d’ailleurs attirés par le multimédia et la création. Car le quartier général de la SAT est un incontournable pour tous ceux qui sont à l’affut des dernières innovations en matière de culture numérique.
Déjà, une belle interdisciplinarité caractérise le projet puisqu’il a pu voir le jour grâce à la collaboration de trois facultés (aménagement, arts et sciences et musique) et de six unités d’enseignement (les écoles de design industriel, d’architecture et d’architecture de paysage, ainsi que les départements d’histoire de l’art et d’études cinématographiques, d’informatique et de recherche opérationnelle et de communication). À l’heure actuelle, l’Université compte une vingtaine de chercheurs-créateurs de premier plan en culture numérique, autour desquels gravitent quelques dizaines d’étudiants des cycles supérieurs. Plusieurs d’entre eux sont réputés. L’immeuble du boulevard Saint-Laurent (entre la rue Sainte-Catherine et le boulevard René-Lévesque) de trois étages dans lequel s’installe l’UdeM a été acquis par la SAT en 2003 grâce à des subventions de 1,6 M$ du gouvernement du Québec et de 0,3 M$ de la Ville de Montréal. Le départ du dernier locataire en 2005 a libéré un étage complet, dont la moitié est offerte en location. Des liens unissent la SAT et l’UdeM depuis 10 ans, une association à l’origine de laquelle se trouvent certains professeurs, dont M. Courchesne. C’est avec la SAT qu’il avait conçu, en 2004, un module interactif d’exposition animée à la station de métro Square-Victoria. Un autre professeur, Sébastien Roy, du DIRO, avait contribué au projet. M. Roy est aujourd’hui membre du nouveau laboratoire Art & D. En plus de MM. Courchesne, Piché et Roy, il faut mentionner la présence de Brian Massumi, professeur au Département de communication. Pas moins de 13 professeurs profiteront du nouvel espace. L’équipement du laboratoire a été financé par un programme de recherche de Patrimoine canadien qui encourage la recherche de nouveaux médias. Plus de trois millions ont été accordés, au cours des trois dernières années, à la SAT, l’UdeM et l’Université Laval. Pour la suite des choses, la création du laboratoire permettra de solliciter l’aide des organismes subventionnaires. Le groupe de chercheurs espère réussir un mariage entre la recherche appliquée, la création et la recherche fondamentale, sans oublier la réflexion théorique puisque certains chercheurs observeront les processus de création en marche. Par ailleurs, pour la SAT, que dirige Monique Savoie, le renforcement des liens avec l’UdeM correspond tout à fait au rôle de la Société, qui favorise les rapprochements entre les milieux de l’enseignement et ceux de la création indépendante. La SAT est un organisme à but non lucratif regroupant des agents culturels et des créateurs. Paule des Rivières
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