Volume 41 - numÉro 6 - 2 octobre 2006
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parlons des personnes...Madame Centraide
Céline Pilon n’avait que 16 ans lorsqu’elle a commencé à travailler. «C’était pour une compagnie d’assurance. Je classais les dossiers de réclamations par numéros et je m’ennuyais à mourir», raconte-t-elle en riant. Cinquante-six ans plus tard, la directrice générale des campagnes de financement de Centraide sur le campus travaille toujours, même si elle est officiellement retraitée. «Mais là, je le fais avec plaisir et parce que je le veux bien.» Céline Pilon s’exprime tout en douceur. Ces propos sont réfléchis. Pleins de sens, pleins de vie. Avec ce sourire discret dans la voix et son sens de l’humour légendaire, on sent que les choses ne peuvent que bien aller. «Céline est une femme qui croit en ce qu’elle fait et qui n’a aucun mal à s’adapter aux situations mouvantes», affirme un de ses admirateurs… Celle qu’on surnomme aujourd’hui madame Centraide a toujours travaillé auprès de la haute direction. Au cours de sa carrière, elle a connu sept recteurs: Mgr Irénée Lussier, Roger Gaudry, Paul Lacoste, René Simard, Gilles Cloutier, Robert Lacroix et Luc Vinet. Entrée au secrétariat général de l’Université en 1962, Mme Pilon s’est retrouvée trois ans plus tard au rectorat à la demande de De Montigny Marchand, alors adjoint au recteur Roger Gaudry. «Lorsque Jacques St-Pierre a été nommé, en 1971, président du Comité du sous-développement académique, avant de devenir un an après vice-recteur à la planification, il m’a offert le poste de secrétaire, relate Mme Pilon. Je suis restée à la planification jusqu’en 1987. De 1988 à ma retraite, soit en octobre 1996, j’ai de nouveau été la secrétaire de Jacques, qui présidait alors le Comité consultatif sur l’évaluation des services. C’est à cette époque qu’on m’a proposé de m’occuper de Centraide.» Il y a 20 ans, jamais elle ne se serait vue à la tête des campagnes de financement pour l’organisme. Elle a d’ailleurs confié à Forum que, quand on lui a demandé d’assumer la direction générale de Centraide à l’Université, elle n’était pas vraiment emballée… «Je n’avais aucune expérience dans le domaine.» C’est pourtant à elle que le recteur Cloutier a pensé pour gérer les activités de financement et coordonner le travail des 125 auxiliaires du campus. Il a visé juste: chaque année, le chiffre qu’indique le thermomètre de l’organisme montre que l’objectif est dépassé. Céline Pilon ne le cache pas: elle est fière du chemin parcouru, ainsi que du Comité des prix et distinctions, qu’elle supervise pour la Direction de l’Université. Fière, bien sûr, de voir que Centraide peut continuer de venir en aide à des milliers de personnes défavorisées du Québec. Mais le succès ne lui monte pas à la tête. «Je n’ai rien fait de spectaculaire, dit celle qui en est à sa 19e campagne. Une culture de l’entraide est solidement implantée à l’UdeM.» Plus modeste que ça… et l’on s’excuse d’avoir les compétences! Mère de deux grands garçons (François et Daniel), elle admet tout de même qu’il s’agit d’un bénévolat exigeant. «Oui, mais je crois à Centraide. Parce qu’il soutient des organismes qui aident les gens à trouver eux-mêmes les moyens de s’en sortir.» Dominique Nancy |
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