Volume 41 - numÉro 9 - 30 octobre 2006
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Vers une restructuration de la FESJacques Frémont propose de déléguer aux facultés la responsabilité des études aux cycles supérieurs
Le recrutement, l’admission et la diplomation aux cycles supérieurs pourraient, dès l’an prochain, relever des unités et non plus de la Faculté des études supérieures (FES). Tel est du moins le souhait du comité chargé de revoir le rôle de cette faculté dans un objectif de plus grande efficacité. Le comité, présidé par Jacques Frémont, vice-recteur aux affaires internationales et responsable des études supérieures, recommande en effet une FES «radicalement redéfinie et allégée», qui deviendrait une «boite politique assurant la veille et le développement des études des 2e et 3e cycles». La direction de l’Université a déjà approuvé la restructuration proposée. Pour sa part, l’Assemblée universitaire a choisi de poursuivre le débat à sa réunion du 20 novembre avant de se prononcer. Le groupe de travail de M. Frémont a insisté sur le fait que toute réforme doit s’appuyer sur un outil informatique efficace. Le personnel de la FES serait touché par cette restructuration, mais pas avant deux ans, sinon par attrition, Le comité, à l’œuvre depuis un an, avait pour mandat de déterminer les meilleures façons d’optimiser le travail de la FES. La décentralisation est apparue comme la solution à privilégier. «Les étudiants seront désormais admis et inscrits par la faculté dont relève leur programme […] Les facultés […] auront la responsabilité de recommander [la délivrance] des diplômes», explique le document de 50 pages du comité. Avant d’arrêter leur choix, les sept membres du groupe de travail ont examiné la situation dans plusieurs établissements universitaires en Amérique du Nord. «Il n’y a pas de tendance lourde. Nous avons trouvé de tout», a témoigné M. Frémont devant l’Assemblée universitaire. Par exemple, les universités Harvard et Stanford n’ont pas de facultés d’études supérieures, tandis qu’à l’Université de la Colombie-Britannique les études de 2e et 3e cycle sont très centralisées; l’Université McGill a quant à elle une position mitoyenne. Outre M. Frémont, les autres membres du comité sont François Bowen, vice-doyen aux études supérieures et à la recherche à la Faculté des sciences de l’éducation; Jacques Gresset, directeur de l’École d’optométrie; Claude Larivière, professeur agrégé et responsable du programme interdisciplinaire en administration sociale à l’École de service social; Kathleen Lennon, coordonnatrice du secteur des admissions et du recrutement à la FES; Sylvie Normandeau, vice-doyenne aux études à la Faculté des arts et sciences; et Olivier Sylvestre, étudiant et coordonnateur aux affaires académiques des cycles supérieurs à la FAECUM.
Ce comité estime que les unités sont «parfaitement capables d’assumer l’essentiel des responsabilités relatives aux cycles supérieurs». Dans ce nouveau contexte, l’entité allégée, qui s’appellerait Faculté des études supérieures et postdoctorales (FESP), aurait un rôle d’appui. Les facultés devraient par ailleurs la consulter avant de prendre certaines décisions, par exemple en ce qui concerne l’admission des étudiants étrangers. La FESP vérifierait également, en fin de parcours de l’étudiant, si ce dernier a fait les bons choix de cours. Et c’est elle qui validerait l’attribution du grade. Mais ce serait le nom de l’unité qui figurerait sur le diplôme de l’étudiant. Logiquement, les unités s’occuperaient de choisir les récipiendaires de doctorats honoris causa. Le groupe de travail propose de modifier les instances d’enseignement afin qu’elles reflètent le nouveau partage des respon- sabilités. Il suggère la nomination d’un vice-recteur aux études supérieures, qui aurait aussi le statut de doyen de la FESP. La nouvelle FES ne décernant plus de diplôme, la remise des doctorats honorifiques relèverait d’autres instances, possiblement d’un comité du Conseil. Le groupe de travail souhaite enfin que la réforme s’enclenche rapidement, mais selon un plan de transition «qui aidera tous les intervenants à comprendre la démarche visée et à s’y retrouver». Paule des Rivières |
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