Volume 41 - numÉro 9 - 30 octobre 2006
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Nouveaux espaces à OutremontLa communauté est consultée pour la reconfiguration du campus
Après 63 ans d’occupation, le campus aux abords du mont Royal est «saturé» et l’Université de Montréal se déploiera dans un second pôle montréalais, là où se trouve actuellement la gare de triage d’Outremont. Mais comment occuper les nouveaux espaces? Qui déménagera? Quels sont les besoins des facultés, centres de recherche et laboratoires à prendre en compte pour assurer leur développement à long terme? C’est à ces questions que s’attaque le Groupe de travail sur la reconfiguration du campus, qui a tenu jusqu’à maintenant 11 réunions et qui invite la communauté à une grande consultation au cours de l’hiver prochain. «Nous manquons en ce moment d’environ 40 000 m2 pour l’enseignement et la recherche. Pour vous donner une idée de ce que cela représente, c’est l’équivalent de deux fois les nouveaux pavillons Jean-Coutu et Marcelle-Coutu», explique le vice-provost et vice-recteur à la planification, Pierre Simonet, qui préside le Groupe de travail. Une estimation qu’il juge «prudente». M. Simonet convie la communauté universitaire à jeter les bases qui serviront à la rédaction d’un tout nouveau plan directeur. Le précédent, conçu en 1995, est désuet. «Comme l’Université continuera de prendre de l’expansion, nous devons prévoir son agrandissement sur 10, 20, voire 50 ans», affirme le vice-recteur. Le nouveau plan directeur de l’Université de Montréal prévoira tout ce qui concerne l’utilisation des locaux d’enseignement et de recherche, en plus d’englober les questions relatives aux bâtiments de service, routes, espaces verts et même pistes cyclables. «Dites-nous comment vous voyez le campus des 30 prochaines années», a lancé le M.Simonet. Le Groupe de travail, créé l’an dernier à la suite d’une décision de l’Assemblée universitaire, est formé de deux doyens, deux professeurs, un étudiant, un diplômé et un représentant du personnel. Il entamera ses audiences après Noël et déposera sonrapport au printemps prochain. Le plan directeur de l’UdeM devrait être soumis pour approbation aux membres de l’Assemblée universitaire à l’automne 2007.
30 M$ du gouvernement du Québec À la conférence de presse du 16 octobre, à laquelle prenaient part un autre ministre, Raymond Bachand, député provincial d’Outremont, et le recteur Luc Vinet, on pouvait voir une maquette et plusieurs images infographiques du site. Le plan directeur serait-il déjà dicté par des facultés? «Pas du tout», a répondu M. Simonet, qui a précisé que les maquettes et images sont de simples illustrations vraisemblables du futur campus. «Pour l’instant, rien n’est décidé en matière d’architecture et d’attribution des locaux. Moi-même, j’ignore qui va se retrouver où. C’est très clair que nous sommes ouverts à toutes les idées qui pourront nous être soumises.» Toutefois, des pressions sont exercées pour que les sciences pures (chimie, physique et biochimie) soient un jour abritées dans les pavillons neufs d’Outremont. M. Simonet ne le nie pas. «Le pavillon Roger-Gaudry, qui date des années 40, ne correspond pas à ce qu’on peut attendre des installations du 21e siècle.» M. Vinet n’a pas caché, lui non plus, que le «deuxième pôle» du campus pourrait être tourné vers les sciences pures plutôt que vers les sciences humaines. On y trouvera aussi des résidences pour étudiants dont on a «grand besoin» et des plateaux sportifs, a-t-il ajouté. Mathieu-Robert Sauvé |
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