Volume 41 - numÉro 10 - 6 NOVEMBRE 2006
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La fonction recto verso sauvera des forêts!UniVERTcité veut faire économiser à l’UdeM des tonnes de papier
Soixante-dix-sept millions de feuilles. Trois-cent-quatre-vingt-dix tonnes métriques de papier. C’est la quantité de papier achetée annuellement par le Service de polycopie pour permettre les activités d’enseignement et de recherche à l’Université de Montréal. Pour cette production, on doit abattre chaque année 6630 arbres matures dans la forêt boréale. «L’usage de la fonction recto verso pourrait permettre de sauver des forêts entières», mentionne Anaïs Renaud, porte-parole de l’organisme UniVERTcité, qui mène une campagne visant à promouvoir l’économie de papier. Actuellement, 38 pavillons du campus disposent d’un système de récupération du papier et du carton, qui sont ainsi recyclés. «Mais le recyclage comporte un cout énergétique élevé, car il demande beaucoup d’eau et d’électricité, indique la jeune étudiante en sciences biologiques. Récupérer, c’est bien, mais réduire notre consommation, c’est mieux.» Toutefois, la réduction du volume des feuilles photocopiées n’est possible que si les appareils disposent d’une fonction «recto verso». Or, les anciens photocopieurs ne possédaient pas cette fonction. Il a fallu attendre les nouveaux appareils Xerox, que le Service de polycopie a installés récemment, pour que la campagne se mette en branle. D’autres universités montréalaises (UQAM, Concordia et McGill) se sont dotées, depuis 2003, d’un plan d’action pour diminuer le gaspillage de papier. Les étudiants de l’UdeM ont fait pression sur le Service de polycopie pour que le prochain contrat de location prévoie cette possibilité. Les 215 nouveaux photocopieurs de marque Xerox (mo-dèle WorkCentre Pro) ne font pas que des photocopies. Ils permettent également de numériser, de télécopier et d’imprimer. Tous reliés au réseau informatique de l’Université, ils marquent «une petite révolution dans le secteur de l’impression à l’Université de Montréal», comme le soulignait à Forum le directeur du Service, Alain Courchesne, le 25 septembre dernier. Malheureusement, aucune mesure financière n’a été prévue pour inciter les gens à utiliser l’impression recto verso puisque le prix de chaque copie demeure le même (cinq cents). «Il faut savoir qu’on fait un geste pour l’environnement chaque fois qu’on se sert de cette fonction», note Mme Renaud.
Pour que le message passe, des affiches ont été posées près des photocopieurs et des bénévoles d’UniVERTcité, dont Anaïs Renaud, arpentent trois fois par semaine les bibliothèques pour expliquer aux usagers comment actionner la fonction recto verso. «En général, les gens sont surpris de constater que c’est si simple», signale la militante.
Après la vaisselle, le papier Avec la présente initiative, les gains pourraient être encore plus importants sur le plan de la protection de l’environnement. «L’état de la forêt boréale est désastreux et il faut faire des efforts pour la préserver, commente Mme Renaud. Pour réduire la coupe forestière, on peut commencer par réduire notre consommation de papier.» L’étudiante aurait voulu que les photocopieurs soient réglés par défaut sur le mode recto verso par le Service de polycopie. Cette idée n’a pas été acceptée. Mais UniVERTcité a tout de même obtenu du Service l’engagement d’injecter les économies réalisées grâce à cette campagne dans l’achat de papier cent pour cent recyclé. Ce papier est désormais disponible sur demande. Mathieu-Robert Sauvé |
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