Volume 41 - numÉro 12 - 20 NOVEMBRE 2006
|
|
||
Un centre d’étude sur le trauma ouvre ses portesL’état de stress post-traumatique a couté plus de 17 M$ entre 2002 et 2004, selon la CSSTLes personnes qui ont vécu un état de stress post-traumatique (ESPT) courent trois fois plus de risques d’avoir des idées suicidaires et deux fois plus de risques de faire une tentative de suicide que la population en général. D’autre part, la prévalence de l’ESPT chez les enfants s’élève à 36 %. Voilà quelques-unes des statistiques troublantes relevées le 13 novembre par les Drs Stéphane Guay et André Marchand à l’ouverture officielle du Centre d’études sur le trauma de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine. Les accidents traumatiques provoquent des troubles susceptibles d’engendrer des répercussions à long terme sur la santé mentale d’un individu:stress, anxiété, toxicomanie, dépression, problèmes de sommeil, etc. L’état de stress post-traumatique est un trouble anxieux qui se caractérise principalement par le développement de symptômes faisant suite à l’exposition à une situation particulièrement stressante ou à une situation traumatique extrême qui a causé la mort, entrainé une menace de mort, des blessures graves, une menace à l’intégrité physique de la personne ou à celle d’autrui. Les évènement récents qui ont marqué l’actualité comme la fusillade au collège Dawson, ainsi que les chocs vécus par des militaires en mission à l’étranger témoignent de la détresse qu’elles peuvent susciter. L’ESPT peut survenir à tout âge, y compris durant l’enfance. D’après les études les plus récentes, la prévalence chez les personnes exposées à un évènement traumatique varie de 8 à 15 % chez les hommes et de 13 à 26 % chez les femmes (Boyer, Guay et Marchand, 2006). Selon Stéphane Guay, «l’ESPT est un trouble de santé mentale grave et persistant qui nécessite un traitement particulier». Le Centre d’étude sur le trauma vise également à mieux former les cliniciens au dépistage et au traitement des personnes atteintes d’un état de stress post- traumatique et ainsi à mieux répondre à leurs besoins. Depuis le début de leur collaboration, les Drs Guay et Marchand ont d’ailleurs formé huit psychologues au traitement du trouble de stress post-traumatique. Un centre unique au Québec
Des traitements destinés aux policiers, aux victimes d’accidents de la route et aux femmes victimes d’agressions sexuelles ainsi que des interventions afin d’aider leurs proches ont d’ailleurs été élaborés au Centre. Cette unité est un milieu d’enseignement important; la direction d’étudiants et la supervision de stagiaires cliniques et de recherche y prennent une grande place. Des ateliers de formation et de supervision pour les professionnels et les partenaires sont aussi offerts. Selon des données de la Commission de la santé et de la sécurité du travail du Québec (CSST), l’état de stress post-traumatique a couté plus de 17 M$ entre 2002 et 2004. À titre comparatif, on parlait de 7 724 669 $ pour le stress et l’anxiété, de 3 626 814 $ pour les états dépressifs et de 797 165 $ pour les cas d’épuisement professionnel. Le Centre d’étude sur le trauma a en outre établi des collaborations étroites avec la Société de l’assurance automobile du Québec, la CSST, la Direction de l’indemnisation des victimes d’actes criminels, le Centre de réadaptation Lucie-Bruneau, Statistique Canada, Anciens Combattants Canada, la Défense nationale du Canada, certains centres jeunesse et l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail, secteur «affaires municipales». L’Hôpital Louis-H. Lafontaine est un centre hospitalier affilié à l’Université de Montréal qui offre des services spécialisés et ultraspécialisés en psychiatrie. |
Ce site a été optimisé pour les fureteurs Microsoft Internet Explorer, version 6.0 et ultérieures, et Netscape, version 6.0 et ultérieures.