Volume 41 - numÉro 13 - 27 NOVEMBRE 2006
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L’Université de Montréal fait sa mondialisationUne délégation revient du Maroc; la Chine et le Brésil sont à l’ordre du jour
Près de 1500 personnes ont assisté, du 9 au 11 novembre derniers, aux Journées de l’Université de Montréal au Maroc. «Nous avons tenté une nouvelle façon de nous faire connaitre en préparant un salon des études distinct des forums internationaux», explique le vice-recteur à l’international et responsable des études supérieures, Jacques Frémont. Durant trois jours, l’Université de Montréal et ses écoles affiliées, HEC Montréal et Polytechnique, ont tenu salon à Rabat et à Casablanca pour rencontrer des jeunes tentés par les études à l’étranger. «Le Maroc est le deuxième pays en importance quant au nombre d’étudiants étrangers que nous accueillons, poursuit Bernard Landriault, directeur des relations internationales. En fait, l’UdeM et les écoles affiliées reçoivent environ 40 % des Marocains qui étudient au Canada.» C’est au cours de cette mission, plus précisément le 9 novembre, que M. Frémont a signé avec ses partenaires une entente qui assurera à 10 étudiants marocains le financement de leurs droits de scolarité au troisième cycle sur le campus. L’École polytechnique et HEC Montréal offriront cinq bourses chacune. «Le potentiel de recrutement est grand pour les cycles supérieurs et nous voulons miser là-dessus», signale le vice-recteur. Que ce soit au 1er, au 2e ou au 3e cycle, les étudiants en provenance du Maroc affectionnent les disciplines comme le génie, l’économie, les finances, l’informatique et l’aménagement. L’Association des diplômés possède les coordonnées de quelque 150 diplômés d’ici qui vivent au Maroc. Soixante-quinze d’entre eux étaient présents à la signature de l’entente, en plus de l’ambassadrice du Canada au Maroc, Michèle Lévesque, et d’autres dignitaires. Tant M. Frémont que M. Landriault tiennent à souligner le travail concerté entre l’Université de Montréal et les écoles affiliées. «C’est plus logique de faire les choses ensemble plutôt que chacun de son côté, mentionne le premier. Pour toutes sortes de raisons, les initiatives communes n’ont jamais été très fructueuses jusqu’à maintenant. Mais les choses changent.» La délégation comptait neuf personnes, dont deux représentants de l’École polytechnique. Outre MM. Frémont et Landriault, le recteur Luc Vinet a participé au salon, de même qu’Hélène Bernier (Bureau des communications et des relations publiques), Julie Benoit et Kathleen Lennon (Faculté des études supérieures), Jean Choquette et Diane de Champlain (Polytechnique). Bilkis Vissandjée, professeure à la Faculté des sciences infirmières, était aussi du voyage.
Le Maroc en recherche Sur les 1465 visiteurs recensés, un bon nombre étaient des candidats sérieux, estime-t-il. Mais le recrutement n’était pas le seul objectif des Journées de l’Université de Montréal. «Nous voulions principalement diffuser le nouveau programme de bourses, promouvoir l’Université et consolider les relations avec les diplômés», précise M. Landriault. Selon un rapport de la Conférence régionale des élus de Montréal dont faisait état La Presse le 14 novembre, le marché mondial des étudiants étrangers a doublé en 10 ans et atteignait en 2004 quelque 2,7 millions de personnes. Le Canada vient au septième rang des pays de l’OCDE les plus prisés, avec 3 % du total. Montréal accueille 17 000 étudiants étrangers, soit 28 % du total canadien. La quasi-totalité (96 %) recommanderaient à un ami de venir y étudier. Pour M. Frémont, le Maroc n’est pas la seule cible dans la mire de l’UdeM. La Chine et le Brésil sont également à l’ordre du jour. «Mais la stratégie pour favoriser la mobilité étudiante et les projets de collaboration diffèrent selon le pays où l’on souhaite raffermir nos liens. En Chine, par exemple, la recherche est en plein essor et l’on veut faire valoir la place enviable de notre université dans ce secteur. L’Université se classe parmi les 50 meilleurs établissements universitaires nord-américains en recherche et elle est la première au Québec.»
Du côté de l’Amérique latine, des liens existent depuis longtemps dans des disciplines comme la science politique, les relations internationales et la criminologie. Les Brésiliens sont nombreux à chercher des destinations nord-américaines pour leurs études «à l’extérieur des États-Unis». Montréal est donc en excellente position pour les attirer. Mathieu-Robert Sauvé |
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