Volume 41 - numÉro 13 - 27 NOVEMBRE 2006
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L’Université est sécuritaireIl existe un plan d’urgence et une cellule de crise joignable en tout tempsL’Université de Montréal compte de trois à six préposés au service d’ordre (constables spéciaux) qui patrouillent le campus en tout temps et une trentaine de gardiens de sécurité en service de soir et de nuit. Elle possède un plan d’urgence et une cellule de crise prêts à être déployés à n’importe quel moment. Le campus est protégé par quelque 300 systèmes d’alarme et un nombre croissant de caméras de surveillance. «Notre campus est sécuritaire», affirme Marcel Descart, directeur du Bureau de la sûreté. Le 20 novembre dernier, sous la plume de Christian Bordeleau, Le Journal de Montréal publiait un reportage dans lequel la sécurité sur les campus montréalais, dont au premier chef celui de l’UdeM, était jugée «déficiente». Le journaliste avait pu pénétrer, de nuit, dans le pavillon Lionel-Groulx, puis circuler dans le pavillon Maximilien-Caron sans être importuné. Sécurité déficiente? Faux, rétorque M. Descart. Il rappelle qu’une université ne sera jamais une forteresse, mais qu’ici tout est mis en œuvre pour assurer la sécurité de la communauté universitaire. «Notre équipe a le pouvoir d’enquêter et nous faisons tout ce qu’il faut pour prévenir les actes criminels sur notre territoire. Toute menace est prise au sérieux.» Quant à la porte non verrouillée par laquelle est entré le journaliste, elle semblait avoir échappé aux mesures de sécurité; elle est désormais fermée à clé la nuit. À la suite à la fusillade survenue à l’École polytechnique le 6 décembre 1989, l’Université a créé un comité qui a eu pour tâche d’élaborer un plan de gestion de crise. Ce plan n’a jamais cessé d’être mis à jour. Depuis 2002, l’Université a un plan de gestion de crise conçu sur le modèle du ministère de la Sécurité publique («Pour planifier la réponse au sinistre»). De plus, un groupe d’appui a été formé en 2005 pour aider les responsables d’unité qui seraient aux prises avec des «éléments perturbateurs», soit des personnes qui présentent un risque pour elles-mêmes ou pour les autres (voir Forum du 10 janvier 2005).
Alerte et mobilisation Chaque crise est différente, mentionne Marcel Descart, qui a été l’un des premiers témoins arrivés sur les lieux de la tuerie de Polytechnique. Advenant le cas d’un tireur qui entrerait dans un immeuble, son service a un mandat clair qui se résume en deux mots: «alerte» et «mobilisation». «Aucun de nos agents n’est armé. Nous devons donc prévenir la police dès qu’il y a présence d’une arme à feu. Quand les agents arrivent, nous les guidons vers le lieu concerné.»le rôle du Bureau de la sûreté ne s’arrête pas là. Parallèlement, on établit un périmètre de sécurité et l’on entame l’évacuation, si nécessaire. Par ailleurs, plusieurs actes criminels dont la population n’a pas été informée ont été déjoués grâce au travail du service dirigé depuis 1996 par Marcel Descart. Principalement des vols, mais aussi des agressions et d’autres types d’infractions. Les universités prennent des mesures pour éviter des évènements malheureux. Deux fois par année, une vingtaine de responsables des services de sécurité des universités québécoises et leurs adjoints se rencontrent pour échanger des informations sur leur secteur d’activité, voir comment l’améliorer, comment mieux collaborer. «La situation s’améliore, souligne Marcel Descart. Le nombre de vols a diminué de moitié entre 1994 et 2005. On en a compté à peine 200 l’an dernier, contre 412 en 1994.» Mathieu-Robert Sauvé |
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