Volume 41 - numÉro 13 - 27 NOVEMBRE 2006 |
|
|||||
L’Université enseignera la spectrométrie de masse au premier cycleDéjà enseignée aux cycles supérieurs, cette méthode d’analyse devient accessible aux nouveaux étudiants
Le Département de chimie et l’Institut de recherche en immunologie et en cancer (IRIC) viennent de se doter d’un parc de laboratoires de spectrométrie de masse qui permettra aux chercheurs de l’UdeM de suivre la cadence effrénée de la recherche en chimie combinatoire et en protéomique. Cette instrumentation permettra également aux étudiants de recevoir une formation dans ce domaine. L’annonce en a été faite le 24 novembre par le directeur du Département de chimie, Robert E. Prud’homme, en présence du vice-recteur au développement et aux relations avec les diplômés, Guy Berthiaume, et du doyen de la Faculté des arts et des sciences, Joseph Hubert. «L’aménagement de ces laboratoires s’inscrit dans la volonté de l’Université de favoriser à la fois la recherche fondamentale de pointe et l’enseignement théorique et pratique dans les programmes de premier cycle dans une discipline dont la pertinence sociale ne fait aucun doute», a signalé le professeur Pierre Thibault en entrevue à Forum quelques jours avant l’inauguration des laboratoires.
Des équipements de pointe
«Outre les équipements ultramodernes et la formation d’étudiants diplômés, l’aspect novateur de l’enseignement de la spectrométrie de masse se trouve dans les laboratoires destinés aux étudiants de premier cycle», soutient M. Thibault. Ainsi, les bases théoriques de la spectrométrie de masse sont apprises aux étudiants en chimie et en biochimie depuis deux ans et ceux-ci pourront, dès janvier 2007, faire des expériences au cours desquelles ils utiliseront la chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse pour repérer des métabolites et des protéines. «Il s’agit d’une méthode relativement répandue dans l’industrie, mais qui n’est pas encore enseignée dans le milieu universitaire», précise le chercheur. Rattaché au Département de chimie et à l’IRIC, le professeur Thibault, qui a dirigé le service d’analyse des protéines à Caprion Pharmaceuticals, ne cache pas sa satisfaction de voir ce projet aboutir. «Juste dans la région de Montréal, dit-il, on compte plus de 35 sociétés et organismes qui ont besoin d’experts dans ce secteur en plein essor. La formation de personnel hautement qualifié permettra de répondre à une demande grandissante dans le marché actuel.»
Un partenariat avec l’industrie Au Département de chimie, Alexandra Furtos, qui est une spécialiste en spectrométrie de masse, assure à temps plein une aide technique aux usagers de la plateforme. «L’accès à une telle technologie constitue un élément crucial pour les chercheurs, indique-t-elle, mais ces derniers ne possèdent pas toujours toutes les connaissances pour pouvoir pleinement l’employer.» En plus de servir aux professeurs du Département de chimie et aux chercheurs de l’IRIC, les plateformes de spectrométrie de masse et de protéomique sont accessibles à l’ensemble des chercheurs de l’UdeM ainsi qu’à d’autres laboratoires publics ou privés de la région de Montréal, fait valoir Mme Furtos. L’UdeM a aussi récemment conclu une entente avec des partenaires industriels afin de mettre en place les infrastructures nécessaire pour l’enseignement pratique de la spectrométrie de masse dans les programmes des trois cycles. Le Département de chimie et l’IRIC ont ainsi obtenu des appareils des compagnies Applied Biosystems/Sciex, Merck Frosst, Waters, Sandoz et Thermo Scientific grâce auxquels les étudiants pourront compléter leur formation. «Nous voulons saluer ce partenariat et souligner tout ce que nous pouvons accomplir en travaillant ensemble», tient à mentionner M. Thibault. Dominique Nancy
|
Ce site a été optimisé pour les fureteurs Microsoft Internet Explorer, version 6.0 et ultérieures, et Netscape, version 6.0 et ultérieures.